
Le secrétaire général de la Confédération des travaux municipaux, Antonio Tarazona Ramon, vient de larguer une “bombe” sur la pénétration du territoire péruvien par le Hezbollah. Dans une tribune parue sur le site “La Razón” sous l’intitulé: “Le Hezbollah au Pérou: réseaux idéologiques, liens politiques et présence opérationnelle”, l’auteur dénonce une infiltration de la classe politique péruvienne par le mouvement chiite libanais, notamment ceux liés au parti radical « Perú Libre« , formation politique d’obédience marxiste-léniniste arrivée au pouvoir depuis 2021.
Le 6 juin 2021. Lima. Quelques jours après l’élection présidentielle, alors que le dépouillement des voix était en cours, Pedro Castillo, chef dudit “Perú Libre”, est donné vainqueur. Et comme par enchantement, surgit du lot un sombre individu nommé Edwar Houcine Quiroga Vargas, qui n’était autre que le directeur de campagne du populiste Pedro Castillo.
Vous avez donc bien lu: Houcine. Un péruvien converti à l’Islam chiite après avoir usé ses pantalons sur les bancs des hawza ‘ilmiyya (écoles religieuses destinées à l’enseignement de l’islam chiite en Iran). De retour à Lima, il a fondé un groupe appelé “Inkharri Islam”, devenu un rival farouche de la branche musulmane sunnite de l’Association islamique du Pérou.
Mais passons car derrière la bannière religieuse, se cache un dessein occulte dont seul Houcine Quiroga Vargas, le Hezbollah et le parrain iranien avaient alors le secret: rallier la jeunesse péruvienne à l’agenda iranien moyennant des valises de pétro, gazo voire des narco-dollars. Pedro Castillo leur devait une fière chandelle pour son investiture à la magistrature suprême après 24 ans de carrière en tant qu’instituteur rural. “Houcine Quiroga Vargas a activement soutenu la candidature de Pedro Castillo en 2021, le qualifiant de “frère de lutte”. Bien qu’il soit resté discret pendant la campagne, divers rapports le désignent comme un acteur clé de la stratégie électorale de Peu Libre”, affirme Antonio Tarazona Ramon.
Fait curieux, trois mois après son investiture, précisément le 9 septembre 2021, Pedro Castillo annonce “le rétablissement des relations diplomatiques entre Lima et la pseudo-”rasd” et ce, malgré un verdict rendu en avril de la même année 2021 par la Cour constitutionnelle, plus haute juridiction au Pérou, saisie par les relais d’Alger à Lima pour tenter d’obtenir un rétropédalage des autorités d ce pays andin sur la décision d’expulsion de la dénommée Khadijetou El Mokhtar, pour “usurpation [en 2017) d’un statut diplomatique au nom d’une entité fictive que le Pérou ne reconnaît plus depuis 1996”.
Il apparaît à l’évidence que l’axe Alger-Téhéran était derrière la décision de Pedro Castillo, qui a été destitué après seulement seize mois de mandat (7 décembre 2022) après un tentative avortée d’auto-coup d’Etat (dissolution du parlement). Il a été remplacé par la vice-présidente Dina Boluarte Zegarra, à la faveur d’une alliance entre « Perú Libre » et des partis conservateurs.