VIDÉO. RUSSIE. À QUOI JOUE LE MINISTRE ALGÉRIEN DE « L’INGÉRENCE »?

Dimanche dernier en soirée, le ministère algérien des Affaires étrangères annonçait dans un communiqué une rencontre, ce lundi 4 avril à Moscou, entre le Groupe de contact arabe comprenant, outre Ramtane Lamamra, les MAE d’Égypte (Sameh Choukri), de Jordanie (Ayman Safadi), et du Soudan (Ali Sadek), en sus du Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Abou EL Gheït, et leur homologue russe Sergueï Lavrov. L’objectif annoncé de la visite du Groupe de contact arabe, créé en mars dernier, était de « lancer des concertations avec la la partie russe autour du conflit en Ukraine ».

 

 

 

 

Or, il s’est avéré que cette réunion n’était qu’un prétexte pour « une séance de travail » entre Lamamra et son homologue russe Sergueï Lavrov, et le chef du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev, pour soi-disant discuter «des axes et des perspectives de renforcement de la coopération entre les deux pays ».

Le communiqué du département algérien des AE, diffusé à l’issue de ces entretiens, insiste sur « la dimension bilatérale de cette visite de travail » et relègue au second plan celle du Groupe de contact arabe avec la partie russe, censée initialement « contribuer à trouver une solution diplomatique à la crise ukrainienne ».

Il en ressort que le ministre Lamamra a instrumentalisé cette rencontre russo-arabe pour imposer l’agenda d’Alger, qui rue dans les rancards pour tenter de parasiter la normalisation des relations hispano-marocaines, comme l’a démontré jeudi dernier l’interview accordée par l’ambassadeur de Moscou à Alger, où il feignait d’avoir été « surpris » par le changement de position espagnole concernant le dossier du Sahara marocain.