On aimerait bien voir le visage de Ramtane Lamamra, qui, depuis jeudi dernier, n’a pas pointé du « Nif », malgré la folie meurtrière qui s’abat sur l’Ukraine. Alors que les réactions de réprobation et de condamnation pleuvent de partout, de Rabat à Washington, en passant par Bruxelles, le « Pitbull » de la Clown Army, -sobriquet dont Lamamra a été affublé par l’Algérien lambda-, a avalé ses « crocs » pour se murer dans un silence assourdissant.
Pourtant, le ministre des Affaires « étranges » est très bavard sur la question de la « décolonisation », du « droit des peuples à l’autodétermination », -une « question de principe » pour l’Algérie, n’a-t-il eu de cesse d’aboyer!
Il est absurde de penser que la « réaction » d’Alger changera quoi que ce soit au cours des événements, elle ne pèse d’ailleurs pas une plume. Est-ce pourtant une raison d’enfouir, comme l’autruche, sa tête dans le sable et faire comme si de rien n’était?
Une chose reste sûre: ce silence met en évidence la duplicité pitoyable d’Alger et sa perception sélective, de surcroît ridicule, du principe d’ « autodétermination des peuples ». Et ce n’est surtout pas le peuple algérien qui nous contredira, la junte au pouvoir continue de lui confisquer son droit à instaurer un État réellement civil et démocratique.
Du haut de quelle hypocrisie Alger peut-elle prétendre défendre le faux « peuple sahraoui », 20.000 séquestrés, pas même l’équivalent de la population de la vieille ville de Kyiv, centre historique de Kiev, et n’en fait pas autant pour le peuple ukrainien (43,7 millions d’habitants, selon les statistiques de 2019)?
Drôle de posture, d’imposture, de la part d’une Algérie qui s’est autodésignée « Mecque des peuples opprimés » alors qu’elle s’est toujours rangée du côté des régimes oppresseurs, comme le démontre de manière flagrante son soutien au satrape de Damas, Bachar El Assad, le seul pays arabe (avec l’Algérie évidemment) à soutenir l’offensive menée par les Robocops de l’armée russe contre le brave peuple ukrainien qui paie de son sang et des larmes de ses veuves et ses orphelins le prix de sa liberté. De sa dignité.