À QUI PROFITE LA CAMPAGNE ANTI-AKHANNOUCH?

Abdelilah Benkirane, « l’éternel revenant », a raté une belle occasion de se taire en « fixant » au gouvernement Akhannouch un « ultimatum » d’1 année pour corriger ce que lui et son parti (PJD) ont « réussi » à laminer pendant une décennie (2011-2021). Le pouvoir d’achat des Marocains, ou ce qu’il en reste! 

À défaut, dit le chef des « lampistes » sans sourciller, il faudrait « convoquer de nouvelles élections », serinant que les autorités étaient intervenues lors du dernier scrutin à l’avantage de l’actuelle majorité et, donc, au détriment du PJD, arrivé en queue du train!

Loin de nous l’idée de défendre Akhannouch, ni de « se mettre du côté du manche », leCollimateur.ma laisse cette besogne aux béni-oui-oui, ceux-là mêmes qui se suspendaient aux lèvres de « Benky » et relayaient à grand coup de manchettes ses envolées populistes dans leurs colonnes complaisantes.

À la décharge de l’actuel gouvernement, disons au risque d’effaroucher ceux qui veulent surfer sur le clivage « Riches/pauvres » pour se remettre eux-mêmes en avant, que la campagne dont il fait l’objet actuellement est infondée, irrationnelle et injuste.

C’est à se demander où étaient les anti-Akhannouch quand, durant les dix dernières années, le PJD, au nom de la sacro-sainte « réforme », s’attaquait au portefeuille des Marocains, tournait le dos aux syndicats pour négocier la hausse des salaires, ou du moins les indexer sur le coût de la vie, institutionnaliser le dialogue social, le droit à la grève, et j’en oublie.

Accordons le bénéfice du doute à l’actuel Exécutif qui, outre les casseroles léguées par son prédécesseur, doit aussi gérer les répercussions sévères de deux années de « dèche » due à la pandémie de coronavirus. Ce n’est tout de même pas de la faute d’Akhannouch si le chômage a flambé; si le tourisme bat de l’aile laissant sur le carreau des milliers de professionnels; si le Maroc est confronté à la pire sécheresse qu’il n’ait jamais connue durant au moins trente années.

Les attentes citoyennes sont certes compréhensibles, et l’espoir ne peut attendre longtemps. Soit. L’actuel gouvernement qui a fait ses 100 premiers jours à la mi-janvier 2022, a quand même besoin de temps pour parer à l’urgence, replâtrer des fractures sociales restées béantes après tant d’années de déni de justice sociale, de rafistolages, de fuites en avant…

C’est un non-sens de demander à l’actuel gouvernement de réaliser en 100 jours et quelques poussières ce que son prédécesseur a mis 10 bonnes années sans réussir toutefois à réduire le fossé des inégalités.

Faisons attention à céder aux sirènes bélantes du populisme et autres « marchands de crise » qui, chassés par la porte, veulent revenir par la fenêtre. Le populisme, on le sait pertinemment, est un poison. Et la crise en est le lit propice… barrons-lui alors la voie!  

Quant à l’actuelle majorité, au lieu des gants, nous lui tendrons des griffes. Beaucoup de travail, c’est tout le « mal » qu’on lui souhaite.