On sait parfaitement que le Parti justice et développement, PJD, est confronté à une crise organisationnelle et financière inédite. Elle ne serait pas pire que les « misères » qu’il a faites aux Marocains durant 10 (longues) années de pouvoir. On comprend parfaitement son amertume après sa débâcle historique lors du triple scrutin du 8 septembre 2021. Le PJD ne parle de « démocratie » que quand ça l’arrange. On conçoit absolument que « Sa sainteté » soit animé de « bonne foi ». L’enfer est pavé de bonnes intentions. On admettrait même qu’il se sente visé par un « complot ». La politique n’est pas faite pour les états d’âme.
Voyez, la liste des travers est loin d’être exhaustive. Mais passons, car le « parti de la vertu » a dépassé les bornes. Intervenant en ouverture du Congrès de l’antenne régionale de son parti, à Casablanca, Abdelilah Benkirane a osé ce hors-propos: « Une francophone m’a dit un jour: Tu nous a réconciliés avec la Monarchie »!!!
Une précision linguistique insidieuse, de surcroît absurde. Mais passons là encore, car l’audace est très mal placée, il est question ici de Monarchie, symbole d’unité nationale. Une couronne qui repose sur la tête de chaque Marocain. Une chance et une fierté pour tous les Marocains, au-delà de toute distinction de « LANGUES ».
Face à cette curieuse « révélation » du congrès régional du PJD, surgit la question: la Monarchie a-t-elle besoin de Benkirane pour être soi-disant « réconciliée » avec ladite francophone?
Il eût été souhaitable que M. Benkirane réconcilie les Marocains (plutôt) avec la « politique » qui -on enfonce une porte bien ouverte!- a atteint le summum de la bassesse!!!
Et pour pour ceux qui douteraient encore, ils n’ont qu’à se référer au discours servi hier par Benkirane himself. « Hmar », « hmiyir », « microbe », « Mokharbik »… autant d’insultes proférées par le chef d’un parti qui se drape de vertu.
Quelle vertu!
