Pas moins de 1. 200 médecins algériens viennent de quitter leur pays pour la France. Signe des temps, -et quels temps!-, la seule cardiologue de la pourtant immense wilaya d’Adrar (1200 km à l’est de Tindouf), a fini par rendre le tablier pour aller s’installer dans l’Hexagone.
Ce départ simultané et massif des blouses blanches provoque un choc dans une opinion publique algérienne déjà abandonnée à elle-même, -même l’ubuesque Saïd Chengriha a fini par disparaître des écrans radar.
À l’image du « Titanic » qui a coulé en 1912 dans l’Atlantique nord, le corps de l’Algérie saigne de toutes parts et, comme un malheur ne vient jamais seul, ceux qui sont censés lui porter un baume sur ses blessures ont fini par prendre le large pour aller vivre sous des cieux plus cléments.
Le disque usé de « l’ennemi extérieur »
Malgré le naufrage, le « raïs » désigné, au lieu de sauver les âmes pour ne pas dire les meubles, se met à maudire la tempête, et continue de traîner irresponsablement le disque usé de « l’ennemi extérieur », voire du « complot planétaire ».
Est-ce un hasard si, à la veille du 3ème anniversaire du « Hirak » algérien enclenché le 22 février 2019, ce régime despotique ressort la même théorie fumeuse, de surcroît ridicule, de « l’ennemi sioniste », re-mobilise sa meute médiatique et ses mouches électroniques sur la centrifugeuse des réseaux sociaux, pour tenter de vendre le mensonge de la « suspension de la décision d’octroi d’un statut d’observateur à Israël au sein de l’Union africaine »?
Bien sûr, ce n’est pas demain la veille que ce régime biberonné à la haine anti-voisins cessera sa campagne hostile au Maroc, avec lequel il a coupé les ponts en août dernier. Une haine à laquelle il continue de s’accrocher comme à une bouée de sauvetage, continue d’exploiter inlassablement et cyniquement pour justifier les plus retentissants fiascos de l’histoire de ses ratages pour un pays qui, malgré ses ressources fossiles (98% des exportations et 61% des recettes en devises), manque cruellement de tout, y compris les produits de première nécessité (huile, lait, butane, etc), sans oublier ces fréquentes coupures d’eau et d’électricité.
À la veille du 3ème anniversaire du Hirak, notre pensée va particulièrement à ces quarante détenus d’opinion qui observent une grève des « intestins vides » dans la prison d’El Harrach, triste symbole d’un régime voyou et affreusement liberticide.
Une grève qui n’a pas inquiété ces preux chevaliers du droit-de-l’hommisme bon teint, ces ONGéistes qui semblent avoir vendu leur âme au diable et leur conscience en contrepartie des pétro et autres gaza-dollars?
Simplement triste…