Juste après l’officialisation de la nomination du nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, l’Italo-suédois Staffan De Mistura, l’Algérie et le polisario ont commencé à cracher leur venin sur tout ce qui est onusien.
Le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU, le Conseil de sécurité, la communauté internationale et, bien sûr, le Maroc sont visés par plusieurs responsables algériens et leurs sous-fifres polisariens.
Après avoir salué, du bout des lèvres, la nomination de Staffan De Mistura, le porte-parole du MAE algérien, le Premier ministre Aimen Benabderrahamne, l’envoyé spécial de la junte militaire à Tindouf et le chef des séparatistes se sont donné le mot pour critiquer les résolutions du Conseil de sécurité et poser des conditions puériles pour retourner à la table des négociations.
C’est le responsable de la communication dans le département du pérégrin, Ramtane Lamamra, qui a commencé les hostilités en appelant à « la démilitarisation de Guergarate » et de marteler que: « Le retrait de l’armée marocaine du poste frontalier demeure la pierre angulaire de tout processus politique crédible visant à trouver une solution pacifique au conflit ».
Coup d’épée dans l’eau !
Lors de son intervention devant la réunion du mouvement des non-alignés à Belgrade, le Premier ministre algérien a longuement évoqué la question du Sahara poussant l’effronterie jusqu’à critiquer (sic) « l’incapacité de l’ONU à s’acquitter de sa mission de parachèvement de la décolonisation de ce territoire. J’appelle les Nations Unies et le Conseil de sécurité à assumer pleinement leur responsabilisé… ».
Quant à l’envoyé spécial de l’Algérie à Tindouf, Amar Belani, il a comme prévu récité le même lexique dans une déclaration à l’Agence de presse algérienne: « Nous sommes en face d’un processus de décolonisation contrarié et dévoyé à force de complaisance de la part de la communauté internationale, dont au premier chef, le Conseil de sécurité qui doit impérativement assumer ses responsabilisé politiques et morales ».
Et Belani d’affirmer, coup sur coup, que le retour à l’accord du cessez-le-feu demeure tributaire du retrait marocain du poste frontalier de Guergarate, que le format des tables rondes n’est plus à l’ordre du jour et que l’Algérie n’est pas partie prenante dans ce conflit. Autrement dit, le régime vert-kaki tout remettre à plat pour tenter d’imposer son dictat.
Le chef du « polisario » l’a dit sans ambages en appelant à renégocier l’accord de cessez-le-feu de septembre 1991 avec les Nations Unies. Autrement dit, il veut « imposer » à la communauté internationale sa propre vision de la solution de ce conflit en appelant à « écarter les anciennes méthodes appliquées dans le traitement de la question sahraouie et des résolutions y afférentes ».
En définitive, les généraux et leurs milices armées n’ont pas digéré le contenu du rapport du secrétaire général qui a consacré les tables rondes, avec la participation du Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario comme cadre unique dans le processus politique de l’ONU.
D’autant plus que le rapport a encadré, d’une manière exclusive, la solution politique de ce conflit dans les résolutions du Conseil de sécurité n° 2468, 2494, 2548 et 2440. Les généraux algériens n’ont pas digéré, aussi, que les résolutions du Conseil de sécurité aient évoqué, à cinq reprises, l’Algérie comme partie principale dans ce conflit.
Enfin, et surtout, l’Algérie et le polisario n’ont jamais avalé la cuisante défaite que leur ont assénée les FAR, en deux temps trois mouvements, et sans la moindre effusion de sang, le 13 novembre 2020 à El Guergarate.
Les généraux et leur marionnette polisarienne ne cesseront jamais de regretter leur incursion dans cette localité qui leur a valu une déroute inoubliable. C’est pour cela qu’ils ont opté pour la fuite en avant en tentant de torpiller la mission du nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan De Mistura.