Le gouverneur démocrate de New York, Andrew Cuomo, a « harcelé sexuellement » plusieurs femmes, dont certaines travaillaient dans son bureau, et violé les lois de l’État et au niveau fédéral, a annoncé mardi la procureure de l’État, Letitia James au terme d’une enquête indépendante. D’après la même enquête, M. Cuomo et ses collaborateurs ont eu recours à des représailles à l’encontre d’une ancienne employée qui a avait accusé publiquement le gouverneur.
Selon un rapport de 165 pages publié par la procureur générale, M. Cuomo et ses assistants ont instauré une culture de travail toxique dans son bureau, où régnaient la peur et l’intimidation, et contribué au « harcèlement et à l’instauration d’un environnement de travail hostile”.
Les conclusions du rapport pourraient favoriser le soutien à une procédure de destitution contre M. Cuomo, de plus en plus fragilisé, au sein de l’assemblée législative de l’État, que les démocrates contrôlent à une écrasante majorité, susciter de nouveaux appels à sa démission et influencer l’opinion publique alors qu’il envisage de briguer un quatrième mandat.
Malgré la pression des élus et de l’opinion publique, l’actuel gouverneur de la métropole américaine a refusé de démissionner et nié à plusieurs reprises bon nombre des allégations portées contre lui, s’excusant pour des interactions qui ont pu mettre les femmes « mal à l’aise ».