*** Messages de fermeté
La rencontre a eu lieu hier à Washington entre le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan et le conseiller à la sécurité nationale israélien Meir Ben-Shabbat.
Un communiqué de la Maison Blanche a précisé que les États-Unis et Israël ont décidé de créer un « groupe de travail » pour suivre de près la menace que constitue les drones iraniens ainsi que les missiles précis guidés produits par l’Iran et fournis à des groupes qui lui sont inféodés en Irak et ailleurs.
Les discussions ont aussi porté sur les préoccupations autour du programme nucléaire iranien et « le comportement agressif de l’Iran dans la région » avec l’objectif commun « d’empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires ».
Le communiqué a également souligné que l’administration Biden soutient les efforts visant à faire progresser la paix entre Israéliens et Palestiniens et une solution à deux États au conflit.
*** Bras de fer entre les États-Unis et l’Iran à Vienne
Rappelons que cette rencontre s’est tenue alors que les négociations se poursuivent à Vienne entre les représentants des États parties à l’accord sur le nucléaire iranien (Chine, Russie, France, Allemagne, Royaume-Uni) et les États-Unis qui se sont retirés de l’accord en 2018, sous le mandat de Donald Trump, en imposant de lourdes sanctions à l’Iran.
Ce retrait des États-Unis a été apprécié de manière très négative par les Européens
L’Iran, de son côté, s’est éloigné encore plus de l’accord de Vienne de 2015 en annonçant le 16 avril 2021 avoir porté l’enrichissement de son uranium à 60 % au lieu des 3,67 % fixés. Mais en fait, l’Iran en était déjà à 20%… et l’utilisation de l’uranium à des fins militaires nécessite un taux d’enrichissement de 90%.
L’enjeu des négociations actuelles (pour l’Europe et la Chine) est d’identifier les sanctions que le gouvernement américain serait prêt à lever… en contrepartie du retour de l’Iran à ses engagements et à l’application stricte des accords.