Hier au café culturel PapersClub à Casablanca, en présence de femmes et hommes de lettres, cinéastes, artistes plasticiens, critiques d’art… Lahcen Zinoun a présenté et signé son autobiographie « Le Rêve Interdit » au cours d’une rencontre animée par Yasmina Chami.
Dans son ouvrage, d’une belle et agréable lecture, Lahcen Zinoun ne s’est pas limité au récit linéaire de son parcours.
Il a nourri son texte de profondes réflexions quasi-philosophiques sur le destin de l’artiste et sur la perception des arts et de la culture dans une société où le « Je » en arrive parfois à s’effacer devant le « Nous », pouvant engendrer contrariété ou même inhibition.
Ses réflexions sont étroitement liées à son parcours humain et professionnel… et nous découvrons un être sincère et sensible qui tient à partager son expérience car, au-delà de sa personne, il est convaincu qu’elle a du sens pour sa collectivité.
Cette autobiographie, qui comporte aussi des témoignages, ne tombe pas dans le piège de la narration brute… ou du reportage. Un magnifique style d’écriture emporte le lecteur vers l’impression qu’un « personnage de roman » est en train de se construire au fur et à mesure de la lecture.
En effet, le chemin de Lahcen Zinoun est quasi-romanesque. Il a croisé dans sa vie et lors de ses voyages, partout dans le monde, des artistes renommés, des stars, des princes et des princesses… ce qui n’était pas évident au départ pour un enfant qui a grandi dans une cité ouvrière au Hay Mohammadi à Casablanca.
Il évoque aussi des tourments qu’il a surmontés avec sagesse… en employant à ce propos une jolie formule: « Une plaie ou une fêlure laisse aussi passer la lumière ! » La lumière de la création, de la pérennité de la vie… !!
L’autobiographie est déclinée en 6 chapitres: « Une enfance entre idylle et contrainte »… « L’envol de l’étoile »… « Le retour entre espérance et déception »… « L’art absolument »… « Le cinéma, espace de liberté » et « Revivifier les danses du Maroc ».