L’artiste chorégraphe, metteur en scène et danseur étoile Lahcen Zinoun a présenté, jeudi soir à Bruxelles, son livre autobiographique « Le rêve interdit », édité par la maison d’édition belgo-marocaine « Maha Éditions ».
Lors d’une rencontre organisée à l’initiative de l’association « Wafin Europe », cet artiste polyvalent s’est confié à cœur ouvert sur les étapes les plus marquantes de son parcours exceptionnel, devant un parterre de personnalités du monde de la culture, des médias et de la politique.
De son enfance à Hay Mohammadi à Casablanca, jusqu’à sa percée dans la danse classique pour devenir une icône de cette discipline artistique, Lahcen Zinoun a partagé avec l’assistance des anecdotes passionnantes, retraçant les plus importants chapitres de sa vie en tant qu’artiste passionné et engagé.
Dans une déclaration à la MAP, il explique que « Le rêve interdit » est avant tout un livre qui « vient du cœur ». Malgré le refus d’un scénario d’un film autobiographique qu’il a déposé il y a cinq ans, Lahcen Zinoun a finalement sorti cet ouvrage pour s’exprimer et raconter son expérience artistique. « Je me suis dit que je dois écrire ce que j’avais vécu », affirme-t-il.
Entre épisodes lumineux et moments durs, Lahcen Zinoun a fait le tour de sa longue et riche carrière artistique faite de succès mais aussi de déceptions. Mais selon l’éditrice Michèle Desmottes, Lahcen Zinoun « a toujours réussi avec force à traverser les interdits et les difficultés, à forcer le destin et à s’ouvrir régulièrement de nouvelles fenêtres ».
« Ce livre est vraiment une leçon de vie. Lahcen est un véritable artiste. Chacune de ses créations artistiques est un acte de résistance pour préserver le patrimoine culturel marocain et participer à la formation des artistes, et aussi militer en faveur de la liberté d’expression culturelle », a-t-elle indiqué à cette occasion.
« Le rêve interdit », a-t-elle ajouté, « est un ouvrage autographique, mais qui va bien au-delà du parcours individuel de Lahcen Zinoun. Il interroge aussi le passé, le présent et l’avenir du patrimoine culturel marocain ».
Pour l’éditrice, malgré les souffrances, cet ouvrage met en avant l’incroyable ténacité qui se cache derrière la réussite de Lahcen Zinoun.
En dépit des rejets et des obstacles auxquels il a fait face tout au long de sa carrière, Lahcen Zinoun a toujours cru en son rêve, continuant à persévérer jusqu’à devenir un artiste accompli et reconnu.
Après ses premiers pas en tant que danseur au conservatoire de Casablanca, il a fait un passage à Bruxelles et Charleroi, pour perfectionner son art. Sa détermination sans faille lui a permis de briller en Belgique pour devenir danseur étoile au Ballet Royal de Wallonie.
Suite à cette parenthèse belge, il revient au Maroc dans les années 1970 pour faire connaitre la danse classique dans son pays tout en s’attachant à sauvegarder et à revivifier le patrimoine dansé marocain.
Outre sa première passion: la danse, Lahcen Zinoun a fait ses preuves dans divers univers artistiques (cinéma, sculpture, peinture…), porté, comme l’affirme-il, par une quête éternelle de la beauté et de l’esthétique.
Poursuivant son parcours qui force l’admiration, il caresse toujours son rêve de promouvoir l’art et la culture et de transmettre son savoir-faire aux jeunes générations.