S/t. Défiance vis-à-vis des médias officiels et de la presse privée ?
A l’approche des élections législatives de 2021 et probablement pour réparer les dérapages de certaines personnalités du parti, il semble qu’une nouvelle stratégie de communication soit mise en œuvre par le parti du « Misbah » !
Sur leur compte « facebook personnel », ses ministres, y compris le chef du gouvernement, semblent vouloir contourner les « médias officiels » et même la « presse privée » pour s’adresser directement aux « gens » !! Les attachés de presse devraient fournir l’information sur les activités du Département à tous les médias.
Ce réflexe « quasi doubabien » pour les réseaux sociaux, visant un « contact direct » et non institutionnel … dénote soit d’une défiance vis-à-vis de la presse … soit d’une urgence suite à la prise de conscience d’un « déficit d’image » !
S/t. Le recours à… Mark Zuckerberg !
Les exemples des ministres PJD qui, dernièrement, communiquent intensivement sur facebook sont nombreux, y compris le chef du gouvernement. Il y a quelques jours, il a évoqué – sur son compte personnel- illustré par sa photo derrière un pupitre frappé du nom du parti – le rapatriement des Marocains bloqués à l’étranger.
Il nous apprenait, hier, sur le même compte perso, qu’il présidera cette semaine 3 réunions: sur l’investissement, l’export, le climat des affaires, le développement de l’emploi… Il a publié, ce jour, quelques lignes, au sujet de la réunion de la commission sur le climat des affaires. Il a annoncé que le Maroc est passé en 10 ans du rang 128 (2010) au rang 53 en 2019 avec comme objectif d’atteindre prochainement le rang 50.
La paternité de l’amélioration dans ce classement n’est exclusive à aucune formation! Depuis très longtemps, il y a une prise de conscience généralisée et une dynamique collective engageant l’administration et les acteurs économiques afin d’éliminer les entraves à l’investissement.
Sachant aussi que ce parti est plus intéressé politiquement… et motivé idéologiquement par la « redistribution de la richesse » … Et qu’il maîtrise moins les techniques pour sa « création », assurée par des acteurs économiques et des capitaines d’industrie performants.
S/t. De l’usage électoral des nouvelles technologies!
Plus que les autres partis, le PJD est connu pour son habileté à utiliser facebook, tweeter, des blogs, des sites, des hashtags,… ainsi que la conception de vidéos et images pour WhatsApp, etc…
Ses commentateurs « moucherons électroniques » interviennent rapidement pour encadrer ou orienter le débat à chaque fait d’actualité important ou en cas de difficultés du parti. C’est de bonne guerre, mais les autres partis n’ont pas développé une même force de frappe.
Ce parti semble convaincu que l’usage des réseaux sociaux est nécessaire pour garder motivé et mobilisé le « bloc électoral » qui lui a permis d’accéder aux responsabilités.
Rappelons que lors du scrutin législatif de 2016, c’est juste 1,6 millions de voix obtenues par le PJD (sur 6,7 millions de voix exprimées) qui lui ont permis d’avoir 125 sièges de députés. L’abstention a joué en sa faveur!
Majoritaire électoralement mais minoritaire socialement… il ne peut prétendre à aucun quitus!
Toute formation politique aspire à rester dans la gestion des affaires publiques, c’est son droit. Mais cela doit se faire dans le cadre d’une compétition sur la base de programmes et d’offres électorales crédibles… Et non pas à travers une « communication » basée sur la « modernité » des nouvelles technologies… mais saupoudrée de slogans ou de cris de ralliement dépassés…