Après plusieurs semaines de fermeture en raison des mesures de lutte contre la pandémie du coronavirus, les commerçants de la ville d’Oujda ont rouvert leurs boutiques dans une ambiance empreinte d’optimisme pour la relance de l’activité commerciale, mais aussi de prudence puisque la maladie n’est pas complètement vaincue.
Ce redémarrage, qui intervient après la décision des pouvoirs publics relative à l’assouplissement des mesures de confinement sanitaire et le classement de la région de l’Oriental en zone « 1 », s’effectue dans le strict respect de certaines conditions essentielles pour préserver les acquis du confinement et réussir le passage vers une nouvelle étape.
Il est à rappeler dans ce sens que la situation épidémiologique dans la région de l’Oriental est maîtrisée et sous contrôle et ce, depuis plusieurs semaines grâce eux efforts déployés par les différentes parties (autorités et services publics, secteurs public et privé, société civile,…) et qui ont été sanctionnés par la déclaration de la préfecture d’Oujda-Angad et d’autres provinces de la région indemnes de tout cas d’infection.
Fiers de ce résultat et conscients de l’importance d’un déconfinement progressif et de la responsabilité qui incombe à tout un chacun en matière de préservation de la sécurité sanitaire, les commerçants, touchés de plein fouet par la crise du coronavirus (Covid-19) à l’instar d’autres professions, se montrent déterminés pour, d’une part, relancer l’activité et renouer avec la fréquentation d’avant la pandémie, et d’autre part, veiller au respect scrupuleux des consignes des autorités en matière de sécurité sanitaire.
Ainsi, des règles très strictes ont été fixées par les autorités locales et les associations professionnelles et mises en œuvre par l’ensemble des commerçants pour accueillir les clients et les visiteurs à l’intérieur des boutiques, voire même à l’entrée des différents complexes commerciaux, communément appelés souk Tanja, souk Melilia et souk Al-Qods situés à proximité de la célèbre place Bab Sidi Abdelouahab et qui regroupent des centaines de commerces offrant divers produits et marchandises.
Dès le premier jour du confinement, les commerçants ont enregistré un retour des clients, certes pas en grand nombre comme avant mais qui augure d’un bon départ pour ce remettre de cette crise sanitaire et économique.
Dans une déclaration à la MAP, le président de l’Association Essalam des commerçants de souk Al-Qods, Chrif Mourad a rappelé que les commerçants, comme tous les habitants de la cité millénaire d’Oujda, ont adhéré sans faille aux mesures édictées par l’Etat, mettant en avant les résultats obtenus en termes d’interruption de la chaîne de transmission du coronavirus, notamment au niveau de la région de l’Oriental.
Expliquant les conditions réunies à différents niveaux pour un bon redémarrage de l’activité commerciale, il a assuré que les commerçants poursuivent leur mobilisation et leur engagement après l’annonce d’un déconfinement progressif et ce, dans le but d’éviter l’apparition de nouvelles infections et de nouveaux foyers, et partant conserver le classement de la ville d’Oujda en zone « 1 ».
Dans ce cadre, il a été décidé l’accompagnement de la réouverture des commerces par la prise de certaines précautions et l’application de nouvelles règles, telles que la mesure de la température pour les personnes qui veulent accéder aux « souks », l’utilisation du gel hydroalcoolique, le respect de la distance entre les clients et la limitation de leur nombre à l’intérieur d’une boutique, et le port obligatoire du masque de protection, a-t-il expliqué.
Et M. Mourad de poursuivre que les commerçants, qui ont fait preuve de solidarité et de patience suite à la fermeture pendant plus de deux mois et demi de leurs boutiques, leur principale source de revenu, sont soulagés maintenant et sont prêts pour reprendre leurs activités dans le respect des consignes sanitaires, notant toutefois que l’arrêt de l’activité commerciale a engendré de nombreux problèmes et difficultés qui seront, a-t-il dit, traités dans le cadre d’un dialogue entre le gouvernement et les représentants des commerçants.
De son côté, Ibrahim Azizi, président du Conseil régional de la société civile et membre de la Chambre de commerce, d’industrie et de service de l’Oriental, il a fait remarquer qu’avec le début du déconfinement, la vie retrouve progressivement son cours normal au sein des différents complexes commerciaux de la ville d’Oujda, et ce dans le respect des règles d’hygiène, de désinfection et de distanciation sociale.
Il a souligné dans cette veine que le déconfinement ne signifie nullement la fin de la pandémie, d’où l’impératif du maintien de la mobilisation et du respect des mesures préventives pour garder la situation épidémiologique sous contrôle et renforcer les acquis de la phase précédente, réalisés au prix d’efforts considérables déployés par les autorités locales, le corps médical, la protection civile, les services sécuritaires et la société civile.
Plusieurs commerçants approchés par la MAP s’accordent à dire qu’une mobilisation collective et le respect des mesures de prévention et des consignes relatives à l’état d’urgence sanitaire, peuvent aider à surmonter la crise induite par la pandémie, favoriser un retour, progressif mais sûr, à la vie normale et contribuer à la dynamisation de l’activité commerciale.