Les députés de la commission des libertés civiles au Parlement européen ont souligné jeudi qu’un retour « rapide » à un espace Schengen pleinement opérationnel est nécessaire pour préserver la liberté de circulation transfrontalière et garantir la relance de l’UE.
« Un retour rapide et coordonné à un espace Schengen pleinement opérationnel est primordial afin de préserver la liberté de circulation, l’une des principales réussites de l’intégration européenne, et de garantir la relance économique de l’UE après la pandémie », ont relevé les eurodéputés dans une résolution.
Les députés européens ont également exprimé leur inquiétude quant à la situation actuelle relative aux contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen et à leurs conséquences sur les citoyens et les entreprises.
Tout en demandant aux États membres de réduire les restrictions à la liberté de circulation proportionnellement à l’assouplissement des mesures de confinement liées au Covid-19, les députés ont suggéré qu’une approche régionale serait plus proportionnée que les contrôles aux frontières nationales.
« Les restrictions à la liberté de circulation pourraient être levées là où la situation sanitaire dans les régions limitrophes s’est améliorée de manière comparable », ont-ils noté.
Les députés européens ont, par ailleurs, appelé à un débat urgent sur la mise en place d’un plan de relance pour Schengen et sur les modalités et les moyens permettant de revenir à un espace Schengen pleinement opérationnel dès que possible, afin d’empêcher que les contrôles temporaires aux frontières intérieures ne deviennent semi-permanents.
Le projet devrait également inclure des plans d’urgence en cas de potentielle seconde vague, insistent-ils.
Les députés ont également souligné qu’une réflexion sur la façon de renforcer la confiance mutuelle entre États membres et de garantir une véritable gouvernance européenne de l’espace Schengen est nécessaire à moyen terme.
Compte tenu des nouveaux défis, ils appellent, de même, la Commission européenne à proposer une réforme de la gouvernance de Schengen.