El Arja (Figuig), Oued Zelmou (Bouarfa) et… Gar Jebilet (Tindouf)… Les provocations algériennes et le silence des autorités marocaines

La junte algérienne multiplie les provocations à sa frontière terrestre avec le Maroc. Après une incursion le 19 mars 2021 dans la localité d’El Arja, à 4 kilomètres de Figuig, pour déloger des fermiers marocains, suivie d’une autre ayant eu lieu le 23 septembre 2021 au niveau d’Oued Zelmou (Bouarfa), mais repoussée grâce à un rapide déploiement des Forces armées royales, la voilà se lancer dans une autre provocation.

Cette fois, la junte a choisi un jour cher au peuple marocain, le 30 juillet qui marque le 23ème anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI, pour annoncer en grande pompe le début d’exploitation du minerai de fer Gar Jebilet, dans la région de Tindouf, « dans le cadre d’un mémorandum d’entente conclu avec un consortium d’entreprises chinoises en mars 2021  pour l’exploitation de ces mines ».

Avec ce choix, il est donc clair que la junte a voulu froisser le sentiment des Marocains. 

 

 

 

 

 

Mais passons, car Alger fait fi d’un accord signé avec le Maroc en 1972 prévoyant une exploitation commune de ce minerai dont les réserves sont estimées à plus de trois milliards de tonnes.

En effet, le Maroc et l’Algérie avaient convenu, dans le cadre d’ « une convention de coopération visant la mise en valeur de la mine de Gara Djebilet », annexée au traité sur les  frontières, signé en 1972,  de mettre en place « une société algéro-marocaine pour la mise en valeur du minerai (S.A.M) pour l’extraction et la commercialisation, et éventuellement la transformation, de 700 millions de tonnes, dont la cadence annuelle devrait être déterminée par les deux parties. Il est également indiqué que le Maroc accorderait les facilités requises à la société mixte pour l’évacuation et la commercialisation du produit, via une voie ferrée ainsi que des gares à partir d’un port marocain sur l’Atlantique (Tarfaya). 

La junte a ignoré cet accord avec le Maroc, annexé au traité sur les frontières, signé en 1972, en décidant de traiter (plutôt) avec un consortium chinois.   

Paradoxe: la junte a invoqué ce traité sur les frontières pour revendiquer, il y a juste une année, une pseudo-« algérianité » de la localité d’El Arjat, mais a renié ce même accord, qui prévoit une exploitation commune du gisement de Gar Jebilet.

Face à cette nouvelle provocation, une de plus, les autorités marocaines affiche une sérénité olympique. Le Maroc a déjà affirmé, en 2020, sur fond de crise orchestrée par la junte autour d’El Guergarat, qu’il ne voulait pas de guerre avec l’Algérie. Une précision conforme à la politique du Royaume, qui a toujours plaidé pour la résolution pacifique des conflits. 

Simplement, il paraît que ce choix civilisé est interprété faussement par une junte aventureuse.