L’Agence officielle de l’État algérien, ou ce qu’il en reste, se fend d’un dossier volumineux consacré au passé colonial français en Algérie, sous ce titre ronflant: «Histoire. Algérie-France: colonisation et crimes contre l’Humanité».
L’APS veut servir à ses maîtres galonnés un argument béton dans leur énième algarade contre la France, marquée par le rappel de l’ambassadeur d’Alger à Paris, hier mercredi 27 mai, en guise de protestation contre la diffusion, mardi soir dernier, d’un reportage sur le hirak algérien par les chaînes françaises France5 et LCI.
À peine l’APS n’eût-elle pas «exigé» le rapatriement «immédiat», au lieu des milliards de dollars volés et détournés par les généraux algériens en France!!, les crânes des moudjahidines, -que Dieu ait leur âme en paix!-, qui se sont sacrifiés pour libérer leur pays du joug du colonialisme.
Or, cette énième parade a tout l’air d’une surenchère creuse, de surcroît ridicule. Le régime vert-kaki a pris la cynique habitude d’exhumer et d’exhiber les martyrs algériens du passé colonial, pour étouffer toute voix opposée, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Algérie.
Le recours à cette mémoire (commune) blessée prend ici l’expression odieuse d’un marchandage inacceptable de la part d’un régime lui-même en rupture avec le peuple qu’il prétend défendre, et dont il veut à tout prix confisquer le présent et l’avenir pour se perpétuer au pouvoir.
Ce peuple pacifique n’est pas dupe de cette énième ruse et ce n’est pas un hasard si, depuis le déclenchement de sa révolution du sourire, ce glorieux 22 février 2019, il revendique une deuxième «indépendance», après celle de 1962, à l’égard d’un régime militaire bâti, à l’instar de toutes les dictatures, sur la théorie fumeuse de «l’ennemi extérieur» pour justifier ses échecs incommensurables sur le plan politique, économique et social.
La « diplomatie du mécontentement » à laquelle se livre ce régime en rupture de ban, à l’encontre de la France et les voisins proches de l’Algérie, particulièrement le Maroc, ne lui serait d’aucune utilité tellement le peuple algérien frère est déterminé à reprendre son «Hirak», pour instaurer un État civil réellement démocratique et populaire.