Les cérémonies religieuses seront à nouveau autorisées en France à partir de la publication dans « les prochaines heures » d’un décret définissant les règles sanitaires qui devront être observées dans les lieux de culte, a annoncé vendredi soir le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
L’annonce intervient quatre jours après une décision du Conseil d’Etat demandant au gouvernement de lever l’interdiction des cérémonies religieuses, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19.
« Si l’objectif d’une reprise généralisée des cérémonies religieuses reste le 3 juin, il sera ainsi possible, dès la publication de ce décret, sous la responsabilité du gestionnaire du site et dans le respect des règles et obligations convenues avec les représentants des cultes, de célébrer à nouveau, progressivement, des offices », souligne le communiqué.
« Cette décision est le fruit du dialogue riche et permanent que nous avons entretenus avec les cultes depuis le début de cette crise sanitaire », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.
« Nous avons travaillé et trouvé une solution pour permettre la reprise des cérémonies religieuses tout en assurant la protection sanitaire de chacun. Notre volonté de protéger les Français et de limiter la circulation du virus n’a pas changé. Nous avons confiance dans la prudence et la vigilance exemplaires des responsables des cultes », a-t-il ajouté, cité dans le communiqué.
Le décret prévoit que « les lieux de culte seront tenus, comme tous les autres établissements recevant du public, de respecter les gestes barrières ainsi que les mesures de distanciation physique », fait savoir le ministère.
« Les organisateurs s’assureront du respect de la règle de la distanciation physique d’au moins un mètre entre deux personnes, en déterminant ce faisant le seuil maximal de fréquentation », explique-t-on.
Dans les lieux de culte, le port du masque sera obligatoire et les préfets de département pourront interdire l’ouverture ou ordonner la fermeture d’un lieu de culte si ces règles ne sont pas respectées, précise le ministère.
Lundi, le Conseil d’Etat, saisis en référé par plusieurs associations et requérants individuels, avait estimé dans une ordonnance que cette interdiction portait « une atteinte grave et manifestement illégale » à la liberté de culte et avait enjoint le gouvernement de la lever « dans un délai de huit jours ».