Prévue les 2 et 3 mai 2023, la visite du président algérien, Abdelmajid Tebboune, a été « reportée » sine die. Raison invoquée à ce « report », selon les éléments de langage distribués par la présidence algérienne aux médias proche du pouvoir, « le climat social » en France.
Il est vrai que le « climat social » en France est délétère, -Macron ayant « réussi » à se mettre à dos non seulement son peuple, aussi a-t-il réussi par sa démarche cavalière à s’aliéner bien des pays, notamment en Afrique. Simplement, le « climat social » est plus exécrable en Algérie qu’en France. C’est le jour et la nuit, pour reprendre une formule consacrée.
On imagine donc mal le président algérien désigné se hasarder en France où il est placé dans le collimateur des opposants algériens en exil, qui sont légion. On ne parle pas ici de la marche du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), qui était prévue simultanément avec la « visite » du président Tebboune en France. Selon des bruits de couloir médiatiques, la présidence algérienne serait intervenue auprès des autorités françaises pour interdire la Marche kabyle, en vain.
Le régime algérien entre le marteau russe et l’enclume américaine
Rappelez-vous: le président algérien devait effectuer « une visite d’Etat en Russie, à l’invitation du président Vladimir Poutine ». Elle a été « reportée » in extremis, sans que la présidence algérienne ait expliqué les raisons de ce « report ». Pourtant, le président algérien, champion des effets d’annonce creux, avait ridiculement annoncé son intention de jouer les médiateurs dans le conflit russo-ukrainien. Passons sur l’aspect guignolesque de cette annonce farfelue, car le président de la « fArce de frappe régionale » s’est vu sèchement recadrer par l’administration américaine, comme le démontrait ce ballet algérois des haut responsables américains, civils et militaires compris. En clair, Alger a été sommée de s’abstenir de traiter avec son allié russe historique, en rupture de ban avec l’Occident depuis le déclenchement de l’offensive militaire russe en Ukraine, le 19 février 2022.
Entre le marteau russe, premier fournisseur d’armement à l’Algérie, et l’enclume américaine, la junte algérienne a tenté de se ménager une issue vers la France, mettant à profit le tropisme algérien du président Macron. Mais là encore, cette tentative est tombée à l’eau.
Il en ressort que le régime algérien est dans une impasse totale.