L’expert américain en Affaires stratégiques, Llewellyn King, a mis en garde contre les manœuvres du régime iranien qui, avec la complicité et le financement de l’Algérie, fournit des drones aux milices du « polisario », lesquels constituent une « menace directe pour le Maroc ».
« Les drones iraniens sont désormais déployés en Afrique du Nord et constituent une menace directe pour le Maroc’’, écrit Llewellyn King dans un article publié, vendredi, dans le magazine espagnol « Atalayar », rappelant que le Maroc a, à plusieurs reprises, attiré l’attention sur la menace que représentent les ventes de drones iraniens à l’Algérie, et de fait à la milice du « polisario ».
Dans un article intitulé « Des drones iraniens en Afrique du Nord, menaçant le Maroc », l’ancien rédacteur en chef adjoint de Washington Post estime que le royaume « a raison d’être inquiet, mais le monde aussi ».
« La diplomate marocaine soulève activement la question auprès des gouvernements occidentaux », fait noter Llewellyn King, assurant que l’objectif est d’ »alerter le monde sur l’évolution de la dynamique dans la région et sur (…) les dangers des attaques de drones, un nouveau complément à la guérilla ».
Alors que le monde était préoccupé par son programme nucléaire, l’Iran est devenu un puissant fournisseur de drones militaires pour les séparatistes du monde entier, avertit l’expert américain.
Selon Llewellyn King, le rôle déstabilisateur de l’Iran en Afrique du Nord a été, entre autres, mis en évidence par le centre de réflexion American Foreign Policy Council, dont le vice-président senior Ilan Berman a déclaré que « ce que les Iraniens apportent à la table, c’est qu’ils sont connus pour être le principal État soutenant le terrorisme dans le monde, et qu’ils s’installent maintenant en Afrique, augmentant la capacité de leurs groupes mandataires ».
Ces derniers mois, plusieurs experts occidentaux sont montés au créneau, mettant en garde contre le danger de la propagation d’armements iraniens dans le Maghreb, à travers l’implantation de Téhéran en Algérie et son soutien au “polisario” et alertant contre les risques pour l’Europe et toute la région.