Les exercices militaires russo-algériens prévus en novembre prochain à Béchar, 80 km à l’est de la frontière marocaine, ne viserait « aucune partie tierce », a précisé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
« Il s’agit d’un exercice programmé pour lutter contre le terrorisme », a expliqué la responsable russe, lors d’un point de presse tenu hier mardi 27 septembre.
La diplomatie russe réagissait à des allégations médiatiques selon lesquelles ces exercices, placées sous le nom de code « Bouclier du désert 2022 », seraient dirigés contre le Maroc.
En effet, le choix du lieu est problématique. L’armée russe aurait pu exiger un autre endroit éloigné de la frontière Est du Royaume pour co-mener ces exercices avec son homologue algérienne.
L’Algérie s’étend sur une superficie de 2 381 741 Km, la plus grande d’Afrique. Plusieurs régions de l’Oriental marocain, dont Béchar et Tindouf, avaient d’ailleurs été tronquées du Royaume pour être annexés à « l’Algérie française ».
Il faut aussi souligner que Béchar a une forte charge symbolique pour le peuple marocain.
Moscou, qui a de bonnes relations avec Rabat, doit donc éviter de faire le jeu sournois, de surcroît malsain, de la junte algérienne, dont l’hostilité anti-marocaine n’est plus à démontrer.