FUITE D’UN ENREGISTREMENT AUDIO DE BACHIR MUSTAPHA SAYED RECONNAISSANT L’IMPASSE POLITIQUE ET (MILITAIRE) DU « POLISARIO. RÉVÉLATIONS. 

Un enregistrement audio d’une récente réunion du SG du « polisario », fuité dans les réseaux sociaux, secoue les camps de Tindouf. Dans cet enregistrement, Bachir Mustapha Sayed, conseiller du chef du « polisario », Brahim Ghali, reconnaît l’impasse politique et l’impossibilité de toute option « militaire » face à la supériorité technologique des Forces Armées Royales.

Bachar Mustapha Sayed, réputé être critique de la mainmise d’Alger sur le « front » séparatiste, reconnaît solennellement que la campagne de Guerguarat était une erreur. Pour lui, la pseudo-« guerre » déclarée au Maroc, suite à l’intervention professionnelle des FAR le 13 novembre 2020 pour libérer l’axe routier reliant l’extrême sud marocain et l’extrême nord mauritanien, a été un échec. La soi-disant « armée sahraouie » n’était pas disposée à faire face à « la supériorité technologique » des Forces armées royales.

Bachar Mustapha Sayed en veut pour exemple et preuve l’impuissance absolue des milices séparatistes face aux frappes précises des drones de reconnaissance et d’attaque marocains, lesquels ont réduit à néant toute possibilité de manoeuvre de la part de la pseudo « armée sahraouie ».

Le frère d’El Ouali Mustapha Sayed, fondateur du « polisario » tué par les services algériens le 9 juin 1976 à Nouakchott, en raison de sa position critique envers la tutelle algérienne sur le « polisario », impute la responsabilité de cet échec en premier lieu à Brahim Ghali, homme lige d’Alger aujourd’hui à l’agonie.

À cet effet, Bachir Mustapha Sayed n’a pas manqué de jeter la pierre à Alger, qui continue de tirer les ficelles du conflit, au mépris d’une population retenue en otage durant 47 ans.  

Avec ces fuites, surgissent les questions suivantes. Qui a divulgué ces propos d’une réunion censée se dérouler à huis clos? Serait-ce Bachir Mustapha Sayed qui chercherait à se positionner en tant que successeur de Brahim Ghali en perspective du prochain congrès du « polisario »? Serait-ce les services de renseignement algériens qui voudraient se débarrasser de Bachir Mustapha Sayed, qui n’a jamais inspiré confiance à la junte? 

Une chose reste sûre: la direction du « polisario » n’a jamais été aussi divisée comme elle l’est aujourd’hui. Les germes d’une implosion ou les prémices d’une scission sont là.