« MERCI ET ADIEU, AZIZ! ». HOMMAGE À L’UN DES VÉTÉRANS DE LA PROTECTION RAPPROCHÉE DE FEU SM HASSAN II.

La triste nouvelle est tombée comme un coup de massue ce samedi 14 Mai, sur ses voisins au quartier « Hors Bab Sebta », à Salé. « Aziz est parti! », m’annonce la voix déchirée de l’un d’eux, me fixant d’un regard vitreux.

Tout d’un coup, l’image d’AZIZ BOUJMILI, –« Ba Aziz » pour les intimes-, se redessine devant moi, non pour me souhaiter le bonjour comme il avait coutume de le faire chaque fois que je le croisais, m’inviter ou l’inviter à prendre un café, mais cette fois pour me faire ses adieux. 

Ma foi, il m’était difficile d’y croire! Aziz avait à peine 66 ans quand il a été rappelé à Dieu. Il est parti sur la pointe des pieds, sans laisser entendre le moindre bruit ni montrer le moindre signe de ce départ précoce.

 

 

 

 

Aussi loin qu’il m’en souvienne, je l’ai vu il y a tout juste une semaine. Il était certes un peu amoindri mais il était debout, il est resté digne et courageux face à la mort qui le guettait. Il est resté fier, humble et discret, il a emporté avec lui le secret d’une carrière peu ordinaire, quasi-atypique. Celle de garde du corps de feu SM Hassan II.

Même si je l’ai tutoyé depuis une quinzaine d’années, « Ba Aziz » n’a jamais divulgué le moindre secret sur sa vie professionnelle. Sur l’obligation de réserve, le saint des saints de la Direction de la Sécurité des Palais Royaux (DSPR), il a rempli son engagement très honorablement.

« Aziz El Bidaoui« , -comme ses anciens collègues aimaient à l’appeler affectueusement, en référence à ses origines casablancaises-, vouait un culte personnel à feu Hassan II, qu’il a accompagné durant tout son parcours professionnel (de 1975 jusqu’à son départ volontaire en 1998). Il fut témoin des coups d’éclat de feu SM Hassan II, son prestige indéniable auprès de son peuple et ses pairs étrangers, notamment Bill et Hillary Clinton, feus François Mitterand et Jacques Chirac…; il fut témoin aussi des soubresauts qui ont secoué le règne du souverain regretté.

Aziz nous laisse le souvenir d’un patriotisme chevillé au corps, pétri de modestie et de charisme. De loyauté et de probité. 

Tu nous manqueras, Aziz. Paix à ton âme et réconfort pour ta famille, tes collègues et amis.

Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons.