Malek Akhmiss est actuellement en résidence de théâtre à Casablanca. Autant dire que Ramadan n’est pas synonyme de fainéantise pour ce jeune acteur doué et solidement formé, l’un des rares disciples marocains du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine et de l’école de Lasson en France. LeCollimateur a saisi l’occasion de son séjour artistique pour l’interroger sur la symbolique de ce mois de grande spiritualité. Entretien.
Que représente pour vous le mois de Ramadan?
C’est un mois magique où les coeurs et les esprits s’ouvrent. C’est aussi un mois où il y a une solidarité énorme, tout le monde mange à sa fin, tout le monde ou presque met la main à la pâte pour aider l’autre et c’est magnifique.
Maintenant, mon espoir est que cet esprit règne durant les 365 jours de l’année.
Ramadan implique-t-il une baisse d’activité pour vous?
C’est vrai, il y a moins de calories et on se fatigue souvent. Il y a une énorme baisse de régime et d’activité. Mais le Ramadan, c’est dans l’esprit et le coeur que ça se passe. Il suffit de se dire qu’on a besoin de faire ça, que c’est bon pour la santé et le moral et le reste suivra.
C’est quoi votre principale activité pendant le jeûne?
Actuellement, je suis en résidence de théâtre. Je suis en mouvement continu et cela me réjouit énormément.
Le moment préféré de votre journée d’abstinence?
C’est le moment avant la rupture du jeûne. Il y a une sérénité et une quiétude qui s’installe dans les coeurs. Un moment de méditation et d’esthétique quand on regarde le ciel. On se dit: « Dieu est grand et miséricordieux ».