Le produit intérieur brut (PIB) français a chuté d’environ 6% au premier trimestre 2020, en raison de la pandémie du nouveau coronavirus et l’impact des mesures de confinement mises en place par le gouvernement pour freiner la propagation du virus, selon une estimation publiée mercredi par la Banque de France.
« Chaque quinzaine de confinement entraîne une perte de PIB annuel proche de -1,5% », souligne la banque centrale dans son point de conjoncture.
L’activité a notamment été inférieure de 32% à la normale sur les quinze derniers jours de mars, d’après l’évaluation de la Banque de France, obtenue sur la base d’une enquête menée auprès de 8.500 entreprises.
« Il faut remonter au 2e trimestre 1968, marqué par les événements du mois de mai, pour retrouver une baisse trimestrielle de l’activité du même ordre de grandeur », relève la banque centrale. Le PIB avait alors chuté de -5,3%, avant de rebondir de +8,0% au 3ème trimestre 1968, rappelle-t-on.
Selon l’analyse de la Banque de France, la plupart des secteurs économiques ont connu de fortes et brutales pertes d’activité et les plus touchés sont notamment la construction, le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait déclaré lundi que la France devrait enregistrer en 2020 sa pire année de récession économique depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, en raison de l’épidémie du nouveau coronavirus.
Selon l’Institut national de la statistique (Insee), un mois de confinement coûterait environ 3 points de PIB à la France sur un an, et deux mois de confinement environ 6 points.
Avant la crise du coronavirus, le gouvernement tablait sur taux de croissance de 1,3 % en 2020.
Le Collimateur-MAP