La guerre n’est pas une fiction

On n’a pas encore pu sortir sous le manteau de la COVID 19, qu’on est enfoncé dans le chaos de la guerre. Cette dernière malgré la distance a son impact sur nos vies. Personne n’aime la guerre et pourtant on ne cesse de la déclarer. Il y a celui qui va dire que les usines de l’armement doivent liquider leurs jouets et leur arsenal de dernier cri. Mais il faut pousser plus loin notre investigation car l’affaire est très compliquée concernant la guerre de l’Ukraine. La politique qui prime aujourd’hui est celle qui porte la couleur des affaires.

Disons le plus avec franchise, c’est de l’opportunisme dans toute sa laideur. Nous avons remarqué ces derniers temps la chute fracassante des idéologies pour être remplacées par le gain et garantir à l’Etat qui se veut prospère de tisser des liens économiques et des alliances avec ceux qui sont hissés aux premières places sur le podium de la réussite dans le monde actuel.

Mais quand une guerre est déclarée, rien ne peut l’arrêter ni effacer ses stigmates par la suite. Détruire un monde pour reconstruire un autre avec un autre dessin géopolitique garantissant une vraie obéissance aux injonctions de la partie gagnante dans cette misérable affaire. La guerre ne peut pas tout régler.

Cette immigration dont on n’a pas cessé de l’exhumer comme un mal à faire stopper devant les frontières et porter le masque de ce soldat qui ne voit dans ces caravanes de misère que des fantômes de mauvais augures. Voilà que les chiffres augmentent et la souffrance humaine est à l’apogée de l’intolérable.

La guerre est devenue une banalité. Un moment de colère, de violence bien calculée par ceux qui maitrisent cette action ressemblant à une opération chirurgicale. Mais le mal est, sa trace est visible sur le nombre des victimes, des blessés, des morts, des sans-abris. Les gens qui vivaient tranquillement seront amenés à affronter le désastre. Les enfants – ces oubliés qui n’ont que leurs regards ahuris – garderont au fin fond de leurs cœur le son horrible des bombardements synonyme de l’intranquillité éternelle. Ils marcheront comme des âmes errantes sur le chemin des ruines car des hommes fous animés par des désirs ténébreux ont décidé ainsi.

Où est la voix de la sagesse ? Où est cette armée de l’ombre, ces intellectuels qui ont perdu la voix ?  Eux aussi on leur a déclaré la guerre. On les a vidés de leur substance. Ce sont des momies vivantes qu’on expose au musée liquéfié de la télé. C’est désormais le show est leur cheval de bataille. Ils ne sont plus dans la rue, mais ils cantonnent dans leur sphère virtuelle à regarder le monde comme une série de télé

En ce temps la guerre a montré nos limites au grand jour. Nous pouvons dénoncer la guerre à longueur des jours via ces médiums de la Silicone vallée, mais rien ne changera. Nous devons faire arrêt sur image de notre posture et redéfinir un autre visage de nous-même, qui soit réel. La guerre n’est pas une fiction.