L’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh a été condamné, lundi, par le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger à une peine de 3 ans de prison ferme assortie d’une amende de 1300 euros pour notamment abus de fonction, trafic d’influence et entrave au bon fonctionnement de la Justice.
Dans le cadre de ce procès, l’homme d’affaires Noah Tarek Kouninef a écopé de 4 ans de prison assortie d’une amende d’environ 6400 euros, tandis que l’ancien inspecteur général du ministère de la Justice, Tayeb Benhachem a été condamné à 2 ans de prison.
Dans sa plaidoirie, le procureur a indiqué que les faits de cette affaire remontaient à 2014 lorsque la société Kouninef avait importé du ciment surfacturé pour bénéficier des avantages douaniers, en témoignent « les instructions données par les accusés Louh et Benhachem et leurs menaces, d’où la non application des mandats d’arrêts et la mise en détention de Tarek Kouninef ».
En octobre dernier, l’ancien ministre algérien de la Justice, Taïb Louh avait été condamné à 6 ans de réclusion criminelle par le tribunal criminel de « Dar el Beida » à Alger pour « incitation à falsification de documents officiels ».
Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d’un mouvement populaire de contestation inédit « Hirak », ont conduit à une série de procès toujours en cours.
Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, ainsi que de puissants patrons, de hauts fonctionnaires et de hauts gradés de l’armée sont jugés dans le cadre de ces procès. Ils sont poursuivis, notamment, pour corruption et enrichissement illicite.