L‘Association des barreaux du Maroc ainsi que le syndicat des avocats ont rejeté catégoriquement l’instauration du pass sanitaire obligatoire dans les tribunaux. Une obligation qu’ils considèrent comme illégale et contraire à la constitution, au droit de la défense et à celui du justiciable.
Du coup, les robes noires ont, dès hier lundi, déserté les tribunaux dont les responsables ont dû reporter plusieurs dossiers faute de cette composante essentielle dans le fonctionnement de la justice.
Il ne faut pas être devin pour supputer les conséquences de cette paralysie de la justice sur les intérêts des justiciables tant sur le plan social qu’économique. Quand on sait que le pass vaccinal, qui a été instauré en octobre dernier, n’est aucunement respecté dans les hôtels, les cafés ainsi que dans les restaurants et encore moins dans les hammams et les salles de sport, on comprend la colère des avocats.
Ce qui est sûr, c’est que les pouvoirs publics sont incapables de contrôler l’application de cette décision parce qu’ils manquent de moyens humains et matériels. Ce ne sont pas les propriétaires des bars et des restaurants, plutôt bars que restaurants, qui vont refouler leurs clients pour non présentation du pass sanitaire ou vaccinal.
Et pourtant c’est dans ces lieux, où la jauge n’est pas respectée et où les clients éméchés s’en donnent à cœur joie jusqu’à des heures tardives de la nuit, où se terre le plus fort risque de contamination par le Covid-19 et son nouveau variant Omicron.