Du lundi 29 novembre au mercredi 1er décembre, les Espagnols auront retenu leur souffle. Alors qu’une alerte au froid venait d’être annoncée par les services météorologiques, -entre 2°C le matin et 11°C la journée-, ENAGAZ, distributeur national de gaz, prévenait que le royaume ibérique allait subir une restriction de l’approvisionnement en gaz acheminé via le Medgaz, le seul gazoduc à relier le sol algérien et le sol espagnol via Almeria, après la rupture par Alger du contrat du Gazoduc Maghreb-Europe (GME), fin octobre dernier.
L’alerte a été relayée mercredi 1er décembre par le site OkDiario, sans toutefois préciser les causes de la baisse du débit d’approvisionnement.
Une chose reste sûre: Cet incident a mis en brèche les fausses assurances données par le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, quant à la poursuite de l’approvisionnement de son pays en quantités suffisantes, malgré l’arrêt du GME reliant l’Algérie à l’Espagne, via le Maroc.
Ironie du sort, les coupures subies par le Medgaz ont survenu au moment où l’ONEE et Sound Energy scellait un accord prévoyant la production, le traitement et la livraison de gaz depuis la concession de Tendrara, située dans l’oriental marocain, conformément aux spécifications de gaz requises par l’ONEE, via le GME, devenu propriété des Marocains depuis le 1er novembre dernier.
Pour illustrer cette situation, quoi de mieux que ce dicton: Qui creuse le fossé pour un autre y tombera le premier…