La vague d’immigration clandestine des jeunes algériens vers l’Espagne prend une ampleur préoccupante. Pas moins de 103 clandestins en provenance d’Algérie ont été interceptés ces dernières 24 heures sur les côtes de Murcie, a annoncé, lundi, la Délégation du gouvernement de cette communauté autonome, située dans le sud-est de l’Espagne.
Il s’agit plus précisément de 87 hommes, cinq femmes et 11 mineurs. Les 10 embarcations pneumatiques qui transportaient les migrants clandestins ont été interceptées au large de Monte de las Cenizas à Carthagène, a précisé la même source.
« Tous les migrants clandestins interceptés par les services de secours et la Garde civile sont de nationalité algérienne », a précisé la Délégation du gouvernement espagnol à Murcie, notant que les clandestins sont en bon état de santé et ont été pris en charge conformément au protocole Covid-19.
Selon des chiffres des autorités locales espagnoles, ils seraient plus de 15.000 Algériens à avoir pris la mer pour rejoindre les côtes espagnoles depuis janvier dernier.
Les mêmes sources font état d’au moins 500 morts, un chiffre qui pourrait s’alourdir dans les prochains mois.
La déferlante de l’immigration clandestine algérienne sur les côtes espagnoles constitue une menace sécuritaire pour l’Europe, selon le Parti populaire (PP).
L’eurodéputée du PP, Rosa Estaras, a adressé récemment une lettre à la Commission européenne (CE) l’appelant à prendre en considération les «risques posés à notre sécurité » par cette montée en puissance du nombre de migrants clandestins algériens qui affluent sur l’Espagne.
La députée européenne a également exhorté Bruxelles à faire un suivi de l’augmentation de l’immigration irrégulière algérienne vers l’Espagne et à analyser les causes de ce phénomène.