Alger a rappelé samedi son ambassadeur à Paris, Antar Daoud, pour protester contre les déclarations du président Macron sur l’Algérie, qui selon lui « n’existait pas avant la colonisation française ».
Lors d’une rencontre jeudi 30 septembre avec des descendants d’acteurs de la guerre d’Algérie, le président français avait eu des mots jugés « très durs » vis-à-vis de la classe dirigeante en Algérie, l’accusant de vivre de la « rente mémorielle ».
Interrogé sur sa dernière décision de réduire de moitié le nombre de visas accordés au Algériens, Macron a ouvertement assumé que les restrictions visent en premier lieu les responsables algériens.
« Il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder. On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement« , a-t-il répondu.
« Se poser, ingénument, des questions sur l’existence de la Nation algérienne pour justifier l’amnésie mémorielle de la France officielle est un égarement impardonnable qui ne restera pas sans conséquences« , a menacé Alger.
Un communiqué de la présidence algérienne sera diffusé sous peu.
Une crise inédite en perspective…