Les entités territoriales seront-elles le prolongement de la prochaine majorité gouvernementale ? L’interrogation puise son entière légitimité au regard des récents développements que traverse la scène politique marocaine. Qui plus est se retrouve soulignée par la coordination sans faute, jusqu’à maintenant, entre les partis sortis en tête des échéances électorales du 8 septembre.
En effet, la décision, traduite en communiqué officiel, des directions du trio de tête, à été actée. Et ce, que ce soit sur le plan local ou au niveau des villes et des régions. Et ça marche comme sur des roulettes. Les trois formations se sont engagées à travailler en concert et l’exécution de la feuille de musique est bien suivie par leurs représentants au niveau des différentes antennes.
Or, au moment où l’on sait qu’au chapitre de la formation du prochain gouvernement, le trio de tête avance dans la sérénité, tout porte à croire que l’on pourrait assister à une démarche cohérente entre l’Institution législative, l’Exécutif et les différents Conseils des corps élus, sans omettre de vue que les Chambres professionnelles sont, globalement, dans la même trame. Autant dire qu’on est dans une configuration inédite !
Il est clair que ce n’est pas pour plaire à tout le monde. Notamment, l’USFP qui continue de faire des appels du pied pour « recevoir » une offre du chef du gouvernement désigné.
Mais, valeur aujourd’hui, il semblerait que le parti de la Rose ne serait pas dans « les calculs » de Aziz Akhannouch.
L’on comprend, dès lors, les agitations au sein du parti de Driss Lachgar. Du fond de cette formation, même si ce n’est pas « officialisé », des voix montent au filet pour « dénoncer » la configuration dont les contours se dessinent jour après jour.
Plus encore, certains disent craindre une éventuelle hégémonie du trio de tête. Pourtant, on imagine facilement que si l’USFP était dans le coup, le discours serait totalement autre. Genre ? « C’est la cohérence même qui pourrait déboucher sur plus d’efficacité ». La suite est connue, à partir du moment que l’on peut, pour la même situation, développer un discours et son contraire ! On appellerait cela, dans d’autres contextes et avec d’autres textes, une forme de dialectique. Soit !
D’ailleurs, les réactions USFPistes que dégage, ce lundi 20 septembre, l’élection pour la présidence du Conseil de la ville de Rabat, reportée, serait assez révélatrice d’un certain état d’esprit.
Wait and see.