Prochain gouvernement. Premiers tirs à la corde…

Aux dernières nouvelles du front. Mercredi 15 septembre, on a assisté à la clôture du premier round des tractations pour la formation du prochain gouvernement. Et il faudrait, peut-être, juste remarquer qu’on est, en cette première phase, dans la gestation de la majorité. Qui, une fois déterminée, devrait déboucher sur de nouvelles tractations pour la formation du gouvernement à venir.

Cette remarque faite, le chef de gouvernement désigné  aurait fait le tour des entrevues. Mais, l’on ne manquera pas de noter que deux formations politiques n’ont pas jugé opportun de répondre à l’invitation de Aziz Akhannouch. Il s’agit du PJD et du PSU. Deux partis, dont les scores électoraux sont connus et qui ne pouvaient prétendre à entrer dans l’équation gouvernementale, qui auraient été mieux inspirées de répondre, dans le respect des us et coutumes, à l’invitation. Ne serait-ce que par courtoisie et par la même occasion s’exprimer sur la situation actuelle et, comme l’ont fait d’autres, marquer un point au nom des électeurs qui ont voté pour eux. Bon, ils ne l’ont pas vu de cet œil, en se contentant de jauger le moment à travers leurs hublots respectifs. Tous comptes faits et défaits, il s’agit d’un choix à respecter !

Passons de l’adret à l’ubac. Ou inversement.

Ainsi, avant même que le chef de gouvernement désigné ne se prononce sur ce que serait la configuration de la prochaine majorité, l’on commence déjà à assister à  la déclaration de quelques hostilités entre certaines formations du landerneau politique. Qui se croient dans les « petits papiers » pour peser dans l’équation de la constitution du prochain gouvernement.

Pratiquement sans surprise, si l’on ose qualifier le topo de la sorte.

En effet, l’Union socialiste des forces populaires n’a pas fait l’économie de tirer à boulets rouges sur le Parti Authenticité et Modernité.

Publiquement, le parti de la Rose, puisant dans les annales de l’histoire récente, a pris sur lui de rappeler les positions de la formation du Tracteur. Notamment, en relevant le fait que le PAM s’était ouvertement exprimé, avant les échéances électorales du 8 septembre, en faveur d’un rapprochement avec le PJD. De même que les amis de Driss Lachgar n’ont pas fait l’impasse en notant l’hostilité plus que manifeste de Abdellatif Ouahbi à l’endroit et du parti de la Colombe et de son président. Pas besoin d’aller dans les détails, car il ne s’agit, en somme, que d’un éveil des animosités.

Optant pour le même stratagème d’attaque, le PAM n’a pas manqué de s’en prendre à l’USFP. De même, croit-on savoir, que le parti du Tracteur se sentirait mieux en embarquant le Livre dans cette possible aventure. Ce qui constituerait un rempart pour barrer la route à L’USFP. Alors même que le PPS semble avoir opté pour les strapontins de l’opposition aux côtés de la Lampe.

Certes, cette confrontation à distance n’est pas une nouveauté, mais il en dit peut-être long sur quasiment l’impossibilité que les deux partis puissent faire bon ménage dans une même majorité. Certains commentateurs vont jusqu’à avancer que l’une et l’autre formation brandirait le veto l’autre contre l’une.

Dans cette séquence, seul le parti de la Balance se distingue. Selon des observateurs, le Parti de l’Istiqlal, sous la houlette de Nizar Baraka, fait preuve de « sérénité ». Ne cherchant pas à casser du sucre sur le dos des autres, le PI jouerait sa partition dans le respect des règles de l’art. En attendant, bien entendu, que son Conseil national produit, ce samedi 18 septembre, son communiqué officiel.

A noter, par ailleurs, que l’USFP, aussi, tiendra le sien 24 heures et après, alors que le parlement du PAM annonce une réunion pour lundi prochain.

Ceci dit, Akhannouch a d’ores et déjà annoncé que les contours de l’étape à suivre devront être dessinés  au cours de la semaine prochaine.

Loin des calculs de probabilité, il faut savoir patience garder.