Ce n’est certainement pas la méthode la mieux indiquée que de commencer une campagne électorale en semant le doute sur les résultats d’échéances qui n’ont pas encore eu lieu. Pourtant, c’est le credo que certaines formations adoptent depuis quelques jours. Il y a comme un travail de sape de la probité par une machination tendant à décrédibiliser le processus électoral.
Le lancement de cette campagne a été orchestré par le parti du chef du gouvernement. Sur le plateau de Medi1TV, un cador du PJD a, récemment, avancé que « l’argent a coulé à flots lors des élections des Chambres professionnelles et qu’il va couler à flots lors des prochaines échéances ». C’est à se demander si, avec une telle assertion, le parti, preuves à l’appui, n’aurait pas été mieux inspiré d’aller vers la Justice.
D’ailleurs, sur ce rayon, il y a des textes de lois qui régissent le processus, un dispositif légal qui l’encadre et des mesures induites. Et s’il y a crime, il y aura le châtiment ! Mais, en toute vraisemblance, via un phrasé hasardé mariné dans les bols de l’équivoque, certains jettent le doute à tout va ! Or, au lieu de gérer au mieux les situations pour assurer les conditions idoines en vue de négocier ce virage électoral, ces voix, dans l’habit des anges blancs comme neige, ergotent sans rassurer.
Le mot « moralisation » reprend, comme d’habitude, son « pinacle ». On ne sensibilise plus, on dénonce. On ne parle plus de l’achat des voix, mais de « détournement » des éligibles, comme l’insinuent des voix au sein du PI, qui ont rejoint la musique de la Lampe. On n’est plus dans l’objectivement observable, mais dans le pré-jugement de ce qu’on prend pour de l »‘intentionalité nuisante » !
Et voilà que le patron des Lampistes y ajoute du sien. Saad Eddine El Othmani aurait trouvé un « nouveau coupable » qui ne serait autre que le ministère de l’Intérieur ! Le chef du gouvernement sortant, dans l’incapacité de circonscrire l’hémorragie interne, dit que ses militants subiraient des pressions pour quitter son navire !
Soyons, un peu plus sérieux. Quand on a le moral dans les chaussettes, on prête à la Morale ce qu’elle n’est pas ! Ce n’est certainement pas la meilleure façon pour mobiliser l’électorat.