Peu de semaines, qui vont se compter en jours avant qu’on entame le compte à rebours, nous séparent de l’échéance du 8 septembre. Que dis-je, des échéances électorales. Trois en Une, pour emprunter la « formule » au discours publicitaire.
En fait, rien que pour rafraîchir les mémoires des autres et des uns, il sera question des Communales, des Régionales et des Législatives.
Pourtant, en suivant les sorties des représentants des formations politiques, j’ai comme l’impression qu’il y a une « fixation », pas forcément dans le sens psychanalytique du terme, sur les Législatives. Ils ne le disent certes pas, mais, intrinsèquement, toute la terminologie utilisée renvoie au domaine de la législation. Ou, tout au moins, le lexique relève de l’univers des prérogatives des parlementaires. Même les questionnements adressées aux partis politiques et à leurs leaders invités sur les plateaux de télévision, participent de la même trame. L’autre jour, sur 2M, l’animateur d’une émission spéciale aurait beau essayer de rappeler à son monde les trois séquences à venir, en tentant de les recadrer, rien n’y fait. À croire qu’ils n’ont que la coupole en tête.
Un observateur avisé me dit qu’il n’y a rien d’anormal et qu’il ne fallait pas la jouer à rebrousse poil. Et d’expliquer que cela est la résultante du fait que la majorité des chefs de partis, ou leurs représentants, ne pensent qu’aux résultats des Législatives qui président à la composition de la majorité qui, elle, cadre la désignation du chef du gouvernement et ce qui s’ensuit pour la constitution du gouvernement et le partage des portefeuilles.
Alors même, renchérit mon interlocuteur, que « les enjeux, les vrais, se jouent dans la Région, avec en toile de fond la régionalisation avancée encore à traduire davantage dans les actes, voire dans les collectivités territoriales qui en appellent aux actions de proximité qui touchent, elles, directement le quotidien des citoyens ».
Qu’à cela ne tienne, jusqu’à preuve du contraire, un seul parti semble avoir trouvé la convergence programmatique entre les dimensions nationale, régionale et communale. En effet, à travers leurs sorties, les représentants du RNI s’adossant au programme général de leur formation, relèvent les jonctions entre ces trois volants.
Quelque part, cela donne des pistes pour la compréhension quant au choix de leur président, Aziz Akhannouch, d’être tête de la liste des Communales à Agadir. Ce qui n’ôte en rien, soit dit en passant, l’importance des autres échéances qui ont lieu le même jour.
Maintenant, en attendant le lancement officiel de la campagne électorale, proprement dite, l’espoir est que toute les formations du landerneau politique mettent à jour leurs discours en y incrustant du Local et du Régional. Ça tiendrait mieux la route !