Scène politique. Le jeu des ombres (XII). De la « sanction électorale »

Des fois, tu as juste envie de ne pas piper mot face à certaines bêtises politiques. On en voit depuis belle lurette et, benoîtement, on se dit que ceux qui les commettent vont finir par se rendre compte qu’ils ont suffisamment louvoyé comme ça. Eh ben, non ! Ils persistent et signent. Ce dimanche 15 août, l’homme du fameux sachet de sucre qui avait fait son entrée solennelle sous la coupole nous a rappelé à l’ordre.

L’ancien deux fois ministre, habitué des travées de la Chambre des députés depuis pratiquement deux décennies et non moins figure « incontournable » des Lampistes, était sur le plateau de Medi1TV.

Personnellement, ses sorties me manquaient. Ses approximations aussi et surtout. Si je ne devais retenir qu’une petite phrase, c’est celle-ci: les résultats du 8 septembre ne seront pas un indicateur quant à la popularité de sa chapelle ! Sic et re-sic, d’un seul coup. « Parce que les règles du jeu ont changé, il va y avoir un impact certain sur les résultats mais sans réelle signification politique », a-t-il avancé en substance.

Lahcen Daoudi, parce que c’est de lui qu’il s’agit, est sans appel lorsqu’il en appelle à la « logique ». La sienne bien sûr et celle des siens, soit dit en passant ! Bien entendu, il fera le petit clin d’œil au quotidien électoral, alors qu’il s’agirait, peut-être, de repenser le quotient intellectuel de certains politiciens. Surtout quand ils se mettent à faire feu de tout bois, pourvu qu’il serve de « fonds argumentaire ».

Maintenant, quand on suit l’hémorragie des démissions au sein de sa formation, on se dit que le navire chavire, alors que ceux qui sont à son gouvernail regardent ailleurs !

Poussant son analyse plus loin plus bas, le responsable minimise tout au passage. Un exemple ? Pour lui, la débâcle des élections des Chambres professionnelles serait, elle aussi, insignifiante. Tout comme le revers de l’autre échéance où l’UNMT a subi la dégringolade ne semble échauder la direction de la Lampe. Tout au moins, c’est ce qu’elle essaie de faire passer comme message.

Pour une formation, qui revendique 45.000 encartés, une telle appréciation relève de la non-considération des centaines de milliers de personnes qui n’ont pas voté pour ses candidats. Serait-ce la représentation qu’ils se font de la politique ? Sans être tranchant, il semblerait que c’est effectivement le cas.

Surprenant ? Pas vraiment. Et le discours qu’ils vendent en livre la démonstration. La question est de savoir s’il ne s’agirait de la préparation psychologique d’une extinction en vue !