Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a comparu, mercredi matin, devant la Commission d’enquête sur la « Capture de l’État », un phénomène qui renvoie à la corruption généralisée ayant marqué le mandat de l’ex-président Jacob Zuma.
« La première partie de sa comparution portera sur des questions en suspens après son témoignage apporté au nom du parti du Congrès national africain (ANC au pouvoir) les 28 et 29 avril 2021« , a indiqué la Présidence sud-africaine dans un communiqué.
Selon la même source, la Commission d’enquête se penchera par la suite sur des questions relatives à ses fonctions en tant qu’ancien vice-président et actuel président.
M. Ramaphosa, qui a déjà témoigné pour la première fois devant la Commission en avril dernier, avait exprimé sa disposition à être interrogé sur toutes les questions faisant l’objet d’une enquête de la commission. Sa deuxième comparution était initialement prévue les 31 mai et 1er juin.
La Commission, qui porte également le nom de son président, Raymond Zondo, a été mise en place pour enquêter sur le phénomène de la « capture de l’État » qui réfère aux vastes détournements de fonds publics par des hommes d’affaires, des politiciens et des fonctionnaires durant les deux mandats de l’ex-président Jocob Zuma (2009-2018).
M. Zuma avait refusé, à plusieurs reprises, de respecter la décision de la Cour constitutionnelle qui l’a obligé à apporter son témoignage devant la commission concernant les accusations de corruption portées contre lui.
Suite à ce refus, la commission judiciaire avait déposé une requête demandant son emprisonnement. La plus haute juridiction du pays l’a condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice.