Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a choisi « la journée de l’armée » célébrée ce samedi 29 mai, pour provoquer encore une fois de plus le Maroc. Il s’est manifesté ce matin sur son compte twitter, pour rendre hommage à « l’engagement de l’armée espagnole en cette année difficile, face à la pandémie, à la Filomena (tempête de neige hivernale) ou à la crise migratoire ».
Mi agradecimiento a todos los hombres y mujeres que integran las Fuerzas Armadas, especialmente en este duro año en el que nos habéis demostrado vuestra entrega y compromiso frente a la pandemia, ante Filomena o en la crisis migratoria.
Feliz #DIFAS21. pic.twitter.com/2bZtSDqS3v
— Pedro Sánchez (@sanchezcastejon) May 29, 2021
« Mes remerciements à tous les hommes et femmes qui composent les forces armées, en particulier en cette année difficile au cours de laquelle vous nous avez montré votre dévouement et votre engagement face à la pandémie, à Filomena ou à la crise migratoire », a-t-il loué, sans peut-être réaliser la gravité et le ridicule de son propos.
La gravité, parce que, le chef de l’exécutif espagnol a commis un précédent en envoyant des militaires à Sebta, enfreignant ainsi un accord tacite conclu entre Rabat et Madrid, selon lequel cette dernière s’abstiendrait d’engager l’armée au niveau des présides marocains occupés. Le ridicule, parce que M. Sanchez cautionne incroyablement les bavures commises par ladite armée contre des civils sans défense, jetés à la mer par des Robocops arrivés à bord de VAB (Véhicule de l’avant blindé).
M. Sanchez se trompe s’il pense tirer une quelconque « fierté » de l’intervention de ses hommes en treillis contre des civils, bien au contraire. Il envoie une piètre image de ladite armée, qui aurait pu se passer de cette démonstration de « fArce ».
Le message de M. Sanchez se trompe lourdement d’adresse, car la sérénité et la sagesse dont a jusqu’ici fait preuve le Maroc sont plutôt un signe de force, face à un exécutif espagnol qui accuse des signes de nervosité et de cafouillage, mis en évidence par son recours à l’Union européenne pour faire face à son voisin du sud.