Aussi bien sur 2M qu’Al Aoula, certains sitcoms ou feuilletons sortent du lot, même si parfois ils ont des séquences et des moments où ils dérivent vers des « citronnades » !
En fait, ce sont les castings bien étudiés qui les sauvent ! Grâce notamment à la présence de comédiennes drôles, vives et pétillantes face à des téléspectateurs « scotchés » !
On pense notamment au sitcom « Koulna Mgharba » (Nous sommes tous Marocains) sur 2M qui traite de la richesse et de la diversité de la collectivité marocaine sur un ton léger et plaisant… Et le feuilleton « Bnat El Assas » (Les filles du gardien) qui traite du destin de deux filles face à un père irresponsable. Surprise… ces deux productions sont également suivies dans d’autres pays !
On s’arrêtera ici sur le sitcom « Koulna Mgharba » où Jamila El Haouni, Hajar Adnane, Meriem Zaimi, Dounia Boutazout, Nora Skalli, Hind Benjbara… s’éclatent, s’amusent et rivalisent de vitalité, de drôlerie, de charme, de coquetterie, d’élégance vestimentaire, de coiffure… donnant à voir une image sympathique parfois même glamour de leurs personnages. Un vent de fraîcheur !
Au-delà du comique, ces comédiennes… « cheveux libres »… campent des personnages à forte personnalité. Elles en remontrent bien souvent à des hommes largués et dépassés…mais ce n’est jamais grave parce que tout se termine sur un éclat de rire.
Mohamed Khyari, Abdallah Ferkous, Abdellah DIDANE, Mous Maher, Mohamed Bassou…tiennent bien leur rôle mais les personnages masculins restent moins étincelants face à l’énergie des personnages féminins portés par des comédiennes douées.
**Une présence bienvenue sur les écrans
Au-delà même de la nature des programmes… cette forte présence féminine sur les écrans a beaucoup de sens. Elle est nécessaire et importante parce que les sociétés « normales et équilibrées » marchent sur deux jambes.
Elles sont femmes avant d’être comédiennes et dans ce sens, leur image a valeur de symbole et d’emblème. Une image opportune et bienvenue car elle reflète celle du Maroc d’aujourd’hui qui progresse… même s’il reste encore des problèmes sociaux à régler.
Cette présence est également à inscrire dans une certaine forme de modernité pour que notre société demeure ouverte et épargnée de la pression sinistre des milieux obscurantistes et rétrogrades.
Ces milieux ne veulent pas voir dans les médias des femmes rayonnantes défendant leur place et leurs droits… qu’elles soient comédiennes, journalistes, animatrices d’émission, chanteuses, ou artistes en général.
Et nous savons aussi que ces milieux sont allergiques au théâtre, au cinéma, à la chanson, à la peinture, à la danse, à la chorégraphie… Ce ne sont que futilités et « tafahat » dans leur vision étroite. Alors que ce sont les arts et les artistes qui illuminent et donnent des couleurs à la vie !
Rappelons que ces comédiennes sont professionnelles et dotées d’une solide formation. Elles sont pour la plupart lauréates de l’Institut Supérieur de l’Animation Culturelle et des Arts dramatiques (ISADAC) et titulaires de diplômes Bac+4.
Avec accès sur concours, l’ISADAC a réussi à jouer son rôle. Il est devenu une pépinière qui nourrit le théâtre, le cinéma et en général l’audiovisuel de potentialités de grand talent.
Rappelons aussi que ce sont deux femmes qui ont conçu le sitcom « Koulouna Mgharaba ». La réalisation est de Safaa Baraka et le scénario de Bouchra Malek, qui est également scénariste du feuilleton « Bnat El Assas ».