Vidéo. Production de bombardiers SU-34E pour l’Algérie. Moscou dément, Washington aux aguets

« L’Algérie réceptionnera un premier lot de 14 bombardiers  SU-34E », annonçait dernièrement le site algérien spécialisé dans les questions de Défense, menadéfense, précisant que « l’usine aéronautique de Novosibirsk a commencé, en janvier, la production du premier lot de six Su-34E pour l’Algérie« . Un « lot d’urgence » qui « devra être prêt à partir de la fin de l’année 2021 et servira pour la formation des formateurs algériens« .

 

 

 

 

Faux, s’est empressé de démentir le patron du Service fédéral russe de coopération militaire-technique. « Nous ne produisons aucun avion de ce type pour l’Algérie« , a nié Dmitri Chougaev, repris par le site d’information russe Sputnik.

Il est possible que l’information initiale venant d’un site spécialisé algérien concernant cette transaction soit erronée. Mais il est également possible que Moscou ne tienne pas à communiquer sur le sujet pour éviter les pressions américaines comme ce fut le cas concernant les SU-35 égyptiens.

La concrétisation de cette commande risque de sensiblement durcir les relations entre Alger et Washington, et d’exposer la fragile économique algérienne aux conséquences de la législation US CAATSA, celle-là même qui fit reculer plusieurs clients potentiels de l’industrie de défense russe.

Votée en 2017, le Counter América’s Aversaries Through Sanctions Act (CAATSA), est une loi permettant aux USA de mettre en oeuvre des sanctions diplomatiques, technologiques et économiques contre les clients ayant acquis des équipements de défense majeurs auprès des adversaires des États-Unis, en l’occurrence la Russie, la Corée du Nord, Iran et dans une moindre mesure la Chine.