Jeudi 11 février, 22 heures, Ouaga 2000, nouveau quartier du sud-est de Ouagadougou, 10 kilomètres du centre-ville. L’ambassadeur du Maroc Youssef Slaoui, accompagné de son épouse, « sortent vraisemblablement d’une visite de courtoisie à une famille burkinabée », relate la télévision Omega TV (propriété du ministre burkinabé des Affaires étrangères, Alpha Barry).
À cette heure-ci, quoiqu’escorté par la police, il est dangereux de se hasarder à l’extérieur dans une ville où l’insécurité rôde à tout bout de champ, à la faveur des coupeurs de route, voire des terroristes de tout poil.
Un inconnu armé attend de pied ferme la sortie du diplomate marocain et son épouse. Nos confrères burkinabés évoquent un jeune de 36 ans, faisant l’objet d’un avis de recherche pour une précédente agression contre une humanitaire oeuvrant pour une ONG internationale des droits de l’Homme.
Il a été abattu ce jeudi soir par la police, après avoir tiré des balles en direction du diplomate marocain et son épouse.
« Le crime porte la marque d’un homme de 36 ans, celui-ci a été abattu par la police lors de la commission du forfait, il était d’ailleurs recherché par la police pour des faits similaires. Il avait agressé une femme travaillant pour une ONG internationale », indique Omega TV, relevant que l’assaillant « opérait dans la zone de Ouaga 2000 ».
Apparemment, l’assaillant avait connaissance du diplomate marocain et de son itinéraire dans cette zone à forte fréquentation. Youssef Slaoui et son épouse étaient vraisemblablement dans sa ligne de mire. Le mobile de son crime demeure toutefois inconnu.
Tentative de meurtre avec préméditation? Crime commandité? Ou simple tentative de vol? Rien n’est moins sûr.
Ce qui l’est toutefois, c’est que le diplomate marocain ont échappé à une mort certaine. « L’ambassadeur du Maroc saignait à la tête et a été admis en clinique, il est actuellement hors de danger. Son épouse, elle, a été touchée par deux balles à son pied », assure la télévision burkinabée.
Si la vie du couple marocain est hors de danger fort heureusement, il n’en demeure pas moins que l’enquête doit être menée à son terme pour élucider les circonstances et les mobiles réels de cet incident grave.
