Lors de son interview aux médias algériens, passée (une fois n’est pas coutume) à l’antenne de toutes les télévisions algériennes, simultanément avec l’enquête explosive de M6, diffusée dans la soirée du dimanche 20 septembre 2020, sous le titre: « l’Algérie, le pays de toutes les révoltes », le président Abdelmajid a évoqué plusieurs dossiers chauds, à leur tête la situation critique prévalant au Mali.
« Monsieur le président, comment l’Algérie va-t-elle se comporter avec la nouvelle situation politique et sécuritaire au Mali, après le coup d’État? », lui a demandé un journaliste algérien. « Nous suivons de près la situation au Mali », a répondu le président Tebboune.
« Ce n’est pas un secret d’État que je vais dévoiler, nous savions depuis trois mois que quelque chose était en train de se préparer au Mali », a affirmé le Chef d’État, en allusion au coup d’État militaire perpétré le 18 août 2020, lequel a abouti au renversement du président de la république du Mali, Ibrahim Boubakar Keita, au pouvoir depuis 2013.
Vous avez bien lu: Alger était bel et bien au courant du coup d’État militaire mené par le colonel Assimi Goita, président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) depuis le 19 août 2020 et chef de l’État du Mali depuis le 24 août 2020.
Pourquoi Alger n’-a-telle alors rien fait pour entraver ce coup de force?
« L’Algérie appelle toutes les parties au respect de l’ordre constitutionnel et au retour à la raison pour une sortie de crise rapide », avait curieusement réagi le département algérien des Affaires étrangères, au lendemain du putsch.
Toujours est-il qu’en Algérie, les discours cachent des pratiques malsaines.