Le journaliste algérien, Abdelkrim Zeghilèche, directeur d’une radio locale en ligne, a été condamné lundi à deux ans de prison ferme par un tribunal à Constantine (388 km à l’Est d’Alger) pour des publications sur les réseaux sociaux, favorables à la création d’un nouveau parti politique, selon le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD).
Le journaliste algérien qui était poursuivi pour « outrage envers le président de la république » et « publications sur les réseaux sociaux pouvant porter atteinte à l’unité nationale », a été également condamné à verser une amende de 100.000 DA ( 1 euro = 152 dinars), a précisé la même source.
D’après un de ses avocats, Me Djamel Aissiouane, le dossier du journaliste algérien est « vide » .
Le procureur du tribunal de Constantine avait requis trois ans de prison ferme contre Abdelkrim Zeghileche, directeur de Radio-Sarbacane en ligne, qui a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Ziadia et incarcéré à la prison d’El Koudia depuis le 23 juin dernier.
Cette peine intervient dans un contexte de répression systématique contre des journalistes et des militants du mouvement populaire anti-régime dans le pays.
Dimanche, des dizaines d’Algériens se sont rassemblés sur la Place des Nations, devant le siège de l’ONU, à Genève pour dénoncer les arrestations arbitraires et la répression des manifestations du « Hirak » dans leur pays.
Pour sa part, le Collectif des amis du Manifeste pour l’Algérie nouvelle (CAMAN) avait condamné la répression et l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire contre les militants du mouvement de contestation populaire.
Le Collectif a appelé à l’arrêt de toutes les poursuites contre les militants et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques ainsi que leur réhabilitation juridique, sociale, matérielle et morale.