L’autosatisfaction, une tare très marocaine

Sa Majesté dans son dernier discours à la nation l’a si bien souligné, la situation est grave ; et suite à une gestion efficace au début de la pandémie, la tendance actuelle est plus qu’alarmante.

Au-delà de la conjoncture, après des débuts prometteurs, une inversion de la tendance est largement constatée, le nombre de cas actifs se situant à environ 2.000 à la mi-juillet est aujourd’hui multiplié par sept.

Les interrogations sur la gestion future de la pandémie Covid pullulent, à l’approche de la rentrée, puis de la saison froide ; d’autant plus que cela conditionne la reprise économique que l’Etat marocain souhaite redynamiser avec un plan ambitieux de relance.

Au summum de la crise sanitaire actuelle, les contours d’une reprise redeviennent incertains et le spectre d’une réelle récession en redevient plus que probable ; avec ses répercussions sociales qui ne peuvent qu’être dramatiques.

Une question nous interpelle dans ce méli-mélo de (mal)communication politique actuelle, où le discours royal fait exception ; pourquoi n’arrivons-nous jamais à pérenniser des stratégies et des lignes directrices gagnantes ?

Passé les premiers temps, après les applaudissements et les actes d’autosatisfaction, rares sont les cas d’une réelle continuité positive ; et cela peut se dupliquer sur différents secteurs nationaux où les politiques en vigueur sont empreintes d’interruptions à quelques rares exceptions ; chaque nouveau décideur souhaitant réinventer la roue.

Métaphore n’est pas mon fort, mais disons que nous savons bien jouer les premières minutes mais manquant de clairvoyance dès qu’il s’agit de finaliser… Cette impression source de frustrations, est dominante vu les cas qui sont légion de retournements brutaux de dynamiques en cours.

En tout état de cause, à l’heure actuelle, tous nos concitoyens toutes couches sociales confondues sont appelés à faire preuve de civisme, que ce soit dans l’organisation des unités industrielles, des fêtes et pool parties privées que dans les souks et les douars.

Nous l’écrivions déjà dans lecollimateur en avril dernier, nous avons gagné une bataille mais pas la guerre… Et comme la génération de nos aînés sortit en 1953 défendre nos valeurs et notre pays ; chacun de nous se doit de faire individuellement l’effort de se protéger et protéger ses congénères ; dans un effort qui ne peut qu’être collectif.