Après les deux gigantesques explosions qui ont eu lieu mardi, de premiers éléments de l’enquête montrent qu’elles ont été causées par la combustion de 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium, stockées dans l’entrepôt du port de Beyrouth. Cette substance est utilisée comme base de nombreux engrais azotés sous forme de granulés. Elle a causé plusieurs accidents industriels dont l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en 2001.
« Il est inadmissible qu’une cargaison de nitrate d’ammonium, estimée à 2.750 tonnes, soit présente depuis six ans dans un entrepôt, sans mesures de précaution », a dénoncé le Premier ministre Hassan Diab, devant le Conseil supérieur de défense qui a tenu une réunion d’urgence.
« C’est inacceptable et nous ne pouvons pas nous taire sur cette question », a-t-il ajouté selon des propos rapportés par un porte-parole en conférence de presse. « Nous ne connaîtrons pas de repos tant que nous ne trouverons pas le responsable de ce qui s’est passé pour qu’il rende des comptes », a promis le Premier ministre.
Des médias russes ont révélé mercredi que la cargaison de nitrate avait été abandonnée par un ressortissant russe après que son bateau ait été tombé en panne dans le port de Beyrouth, renonçant ainsi à l’acheminer vers le Mozambique, qui était sa destination finale.
L’intéressé serait basé actuellement à Chypre.