Au milieu des paysages paisibles du fleuve Bouregreg, entre Rabat et Salé, se cache un autre monde habité par des bateliers qui ont consacré leur vie au service du public, utilisant des felouques reliant les deux villes depuis des décennies.
Interrogés par lecollimateur.ma, ces passeurs n’ont pas caché leur mécontentement face à « la marginalisation et à l’absence des conditions les plus élémentaires de dignité professionnelle ».
« Avant, on transportait les gens de Rabat à Salé pour seulement dix centimes. Aujourd’hui, le prix atteint deux dirhams et demi, ce qui est un prix modique », déplore l’un d’eux, précisant que ce tarif ne lui permet pas de vivre dignement.
« Pourtant, relève-t-il, les gens continuent à naviguer et sont heureux, car pour eux, la felouque n’est pas seulement un moyen de transport, mais un passeur de mémoire et de nostalgie».
