
L’ancien ministre péruvien des Affaires étrangères, Miguel Angel Rodríguez Mackay, vient de signer une tribune intitulée « L’Iran, le Moyen Orient et l’Algérie ». Dans cette tribune publiée sur le site du quotidien « expresso », M. Mackay, juriste largement reconnu à l’échelle internationale, fait l’autopsie d’un régime algérien en pleine déliquescence, de plus en plus isolé sur la scène internationale. Les vents contraires qui se lèvent notamment du Proche-Orient n’augurent encore rien de bon pour une Algérie réputée être un allié traditionnel du régime des ayatollahs. « En raison de son alliance manifeste avec l’Iran, ancienne et assumée, il ne sera pas difficile de conclure qu’à la la lumière des scénarios extrêmes envisagés à l’encontre du régime de Téhéran dans la guerre qui l’oppose à Israël, l’isolement de l’Algérie dans la région du Maghreb s’aggravera davantage », estime M. Mackay, et pas vraiment à tort.
Dans l’hypothèse d’un renversement du régime théocratique des Mollahs, l’Algérie perdrait en effet un allié stratégique. Les ambitions algériennes passées de leadership régional et son désir d’influence sur les pays du Sahel, déjà complexes, s’en trouveraient encore plus affaiblis.
En rupture de ban avec son voisinage maghrébin et africain généralement, pour ne pas parler de son peuple qu’il continue de gouverner par la peur, le régime algérien, à moins de se livrer à l’exercice salutaire de ‘l’autocritique, a peu de chances pour s’assurer une survie. Il gagnerait à faire preuve de lucidité avant que des scénarios fatals ne viennent aggraver encore sa position déjà fragilisée sur la scène internationale.
Pourquoi l’Algérie doit reconnaître la souveraineté marocaine sur son Sahara
L’Algérie n’a cessé de conspirer contre son voisin, le Maroc, animée par son désir obstiné de s’approprier son Sahara et d’obtenir un accès l’océan Atlantique, rappelle M. Mackay. « C’est dans cette logique que l’Algérie s’est emparée du polisario et qu’ensemble, ils ont inventé l’inexistante et autoproclamée « rasd » », explique-t-il. Un demi siècle après la genèse de ce conflit régional artificiel, l’Algérie doit se rendre à l’évidence de son échec. « En fait, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, trois membres permanents du Conseil de sécurité, ainsi qu’un nombre croissant d’Etats membres de l’ONU, ont fini par se ranger aux côtés du Maroc, reconnaissant sa souveraineté sur le Sahara et considérant la proposition d’autonomie du Roi Mohammed VI comme sérieuse, crédible et réaliste », souligne-t-il.
Et ce n’est pas tout. « La Russie n’a plus le temps ni les ressources pour continuer à focaliser son attention sur l’Algérie, et les Chinois, habitués à gagner, savent que les choses ne tourneront pas bien pour eux dans ce contexte, où Washington est plus présent », relève l’expert péruvien, en invitant le régime algérien « à se regarder dans le miroir du réalisme politique maghrébin, renoncer à son rêve atlantique et accepter la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ».
L’Algérie est désormais prévenue. L’urgence ne peut plus attendre.