
Le Congrès péruvien a adopté lundi 2 juin une motion pour exprimer son soutien ferme au plan d’autonomie pour le Sahara et à la souveraineté marocaine sur les provinces du sud. Il s’agit de la deuxième motion du genre entérinée par le Congrès péruvien en 2025.
L’adoption de cette motion par le Congrès péruvien (Système législatif monocaméral) intervient dans le sillage de la dynamique internationale croissante en faveur de l’Initiative marocaine pour le Sahara.
Elle constitue un signal fort de la part de l’institution législative péruvienne et une contribution significative aux efforts internationaux visant à parvenir à une solution politique réaliste, juste et durable à ce différend artificiel qui dure depuis plusieurs décennies.
Ci-après le texte de la Motion en espagnol, ainsi que la traduction in extenso de la Motion en français:


République du Pérou
Congrès de la République
MOTION D’ORDRE DU JOUR
Conformément à l’article 68 du Règlement intérieur du Congrès, la députée soussignée, CARMEN PATRICIA JUÁREZ GALLEGOS, présente la motion d’ordre du jour suivante :
CONSIDÉRANT :
Que la République du Pérou et le Royaume du Maroc entretiennent des relations diplomatiques depuis 1964, fondées sur le respect mutuel, la coopération et la défense des principes communs du droit international ;
Que le Royaume du Maroc a présenté, depuis 2007, une proposition concernant le Sahara occidental, laquelle a reçu le soutien de nombreux pays, parmi lesquels les États-Unis d’Amérique, le Royaume d’Espagne et la République française, qui ont reconnu ladite proposition comme la base la plus réaliste et viable pour une solution durable au conflit ;
Que le dénommé Front Polisario, qui se présente comme étant représentant du peuple sahraoui, a été lié à des activités illégales et à des groupes extrémistes tels que le Hezbollah, ainsi qu’au trafic d’armes et de personnes, et à l’exploitation de mineurs dans les camps de Tindouf, en Algérie, faits qui constituent de graves violations des droits de l’homme et des menaces pour la sécurité régionale et internationale ;
Que différents rapports de centres d’études internationaux ont mis en garde contre les tentatives de l’axe Téhéran-Hezbollah-Polisario de déstabiliser l’Afrique du Nord et le Maghreb par l’infiltration idéologique, le financement d’activités radicales et la prolifération des armes dans la région, ce qui met en péril la sécurité de pays partenaires du Pérou comme le Maroc et compromet la stabilité de la Méditerranée ;
Que, face aux actions et aux liens du Front Polisario avec des organisations terroristes, ainsi qu’à sa participation à des activités illicites, il convient que la communauté internationale, y compris les États souverains, évalue la pertinence de sa qualification en tant qu’organisation terroriste, afin d’adopter des mesures cohérentes pour le neutraliser et le sanctionner ;
Que le Pérou doit réaffirmer son engagement en faveur du droit international, de la paix, de la sécurité et des droits de l’homme, et rejeter toute forme de terrorisme, de violence et d’activités illicites menées par des acteurs non étatiques qui portent atteinte à la stabilité ;
EN CONSÉQUENCE,
LE CONGRÈS DE LA RÉPUBLIQUE
DÉCIDE :
Premièrement. Exhorter le pouvoir exécutif afin qu’il adopte, par l’intermédiaire du Ministère des Relations extérieures, une position de soutien à la souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental, en reconnaissant la proposition marocaine d’autonomie comme une solution sérieuse et conforme au droit international.
Deuxièmement. Alerter la communauté internationale sur les liens du Front Polisario avec des organisations terroristes telles que le Hezbollah, ainsi qu’avec des réseaux de trafic d’armes, de personnes, et l’exploitation de mineurs dans les camps de Tindouf, en appelant les organismes internationaux à enquêter sur ces crimes et à les sanctionner.
Troisièmement. Réaffirmer l’engagement du Pérou en faveur de la défense des droits humains, de la lutte contre le terrorisme, et du renforcement des relations diplomatiques avec les pays qui promeuvent la paix, la sécurité et le développement dans leurs régions.
Lima, avril 2025





