Le musicien marocain Majid Bekkas sort aujourd’hui un nouveau single intitulé “Wana Mali”, une composition inspirée du rythme gnaoui avec une couleur jazzy.
Dans ce nouveau single, le Guembri et son cousin Ngoni, le piano, la sax et la flute bansouri se tutoient dans un mélange parfait, le tout relevé par le rythme envoûtant des Qraqeb.
Côté décor, les Salétins apprécieront sûrement ce clin d’œil sympathique à leur ville-berceau, précisément le quartier Sidi Moussa bercé par les vagues de l’Atlantique.
Cette nouvelle création vient apporter une fraîcheur et un enthousiasme à une scène lyrique locale quasi moribonde.
Est-il encore besoin de présenter Majid Bekkas?
Né en 1957 au quartier populaire de Tabriquet (Salé), Majid Bekkas est le maître incontesté des fusions entre la musique gnaoui et le blues afro-américain. Il se familiarise très tôt avec les musiques du désert, et les rythmes des danses aqallal et roukba, un métissage des cultures arabo-amazighes et d’Afrique sub-saharienne. A partir de 1974, il se forme à la culture des confréries gnaouas, aux rythmes particuliers et à la spiritualité de leurs musiques pentatoniques et leurs instruments traditionnels, auprès du maâlem Ba Houmane. Il apprend aussi le blues et la musique soul, et débute à la guitare en 1979.
Il forme son premier groupe, Youbadi, dans les années 1980, en tant que guitariste claviériste et chanteur. En 1990, il crée le trio Gnaoua Blues Band, où il chante et joue essentiellement du oud et du guembri.
En 2022, il sort son premier album sous son nom, “African Gnaoua Blues”. En 2014, il sort “Al Qantara”, un album en trio avec Khalid Kouhen et le souffleur belge Manuel Hermia.
Dans sa nouvelle composition, « Ana Mali”, Majid Bekkars se fait accompagner par le saxophoniste et le flûtiste Manuel Hermia, le pianiste Noureddine Baha, le battereur par Oussama Mougar et deux maîtres du Qarqabo, Fath Allah et Tarik Chaouki.