La révélation de Majid Bekkas sur la passion marocaine de Randy Weston, le pianiste de jazz afro-américain qui a découvert la musique gnaoua

Le Festival international de jazz de Saint-Louis, nord-ouest du Sénégal, a dédié sa 31è édition (25 au 29 mai) à la mémoire de feu Randy Weston, le célèbre pianiste de jazz décédé le 1er septembre 2018 à Brooklyn. A cette occasion, il a invité les anciens amis de ce monstre sacré de la musique afro-américaine, dont le multi-instrumentiste marocain, Abdelmajid Bekkas.

Depuis la Pologne, où il a atterri en provenance de Saint-Louis, Bekkas a fait part de sa joie d’être associé à l’hommage rendu sur les beaux rivages du fleuve Sénégal, à son ancien compagnon Randy Weston, « un grand amoureux de l’Afrique et du Maroc en particulier ». « C’est Randy Weston qui a révélé au monde la musique gnaouie, il l’a découverte en 1967 à Tanger, à l’occasion de son premier voyage au Maroc », a révélé l’artiste.

 

 

Né le 6 avril 1926 à Brooklyn (New York), Randy Weston n’a pas oublié ses racines africaines qu’il était venu explorer il y a quatre décennies, « suite à un conseil de son père », Franck Edward, d’origine jamaïcaine. « J’ai eu des frissons en écoutant les premiers morceaux gnaouis », avait confié M. Weston à Majid Bekkas, en évoquant la mythique musique de transe marocaine.

Randy Weston y a puisé d’excellentes sources d’inspiration, en fréquentant les grands maâlems, notamment Majid Bekkas (né en 1957 à Salé-Tabriket), Mustapha Bakbo (en 1954 à Marrakech) et Abdellah Boulkhair El Gourd (né en 1947 dans la kasbah de Tanger).