L’Actu croquée par nos Frères de Plume… Aujourd’hui, avec Aziz Daouda, Abdelhamid Jmahri et Mohammed Naji

On a souvent reproché aux agitateurs d’idées leur « désengagement », voire leur « démission », face aux préoccupations citoyennes. Or, le problème n’est pas là on croit le voir. Faute de véritable espace de débat public, ils ont « migré » vers l’espace virtuel. D’où notre idée de pister et mettre en partage leurs réflexions postées sur la centrifugeuse des réseaux sociaux. Pour commencer, nos frères de plume et néanmoins amis Aziz Daouda, Abdelhamid Jmahri et Mohammed Naji.  

Aziz Daouda :

Que se passe-t-il à Al Haouz ?

Le Maroc, pourtant si puissant, n’a-t-il pas pu recaser en un an et demi les victimes du séisme ? Le Maroc solidaire a-t-il déclaré forfait? Certainement pas, c’est l’impéritie du gouvernement qui est en question. Nous leur avons dit que leur plan pour la reconstruction post-séisme était inefficace. La méthode mise en place a plutôt profité à certaines gens qui n’ont pas de conscience ; les pauvres, eux, continuent de trinquer.

Réveillez-vous !

Abdelhamid Jmahri 

Et si les trois partis formant l’actuel gouvernement créaient une «coordination» contre le renchérissement de la vie…

Une idée qui a effleuré mon esprit à l’instant même : tenez, pourquoi les trois partis formant l’actuel gouvernement ne créeraient pas une «coordination contre la cherté de la vie» ?? C’est quand même étrange que des ministres toujours aux manettes surfent sur la vague des plaintes du peuple et dénoncent les spéculateurs, la flambée des prix, notamment ceux de la volaille et des bœufs, le hold-up sur la démocratie et sur l’Etat… sans pourvoir rien changer à la situation ?

 

Mohamed Naji :

« Remplir les stades et vider les bibliothèques… triste horizon culturel »

Mohammed Naji, sociologue, professeur et écrivain-essayiste, résume d’un jet de plume le paradoxe criant que notre société vit actuellement: des stades qui ne désemplissent pas et des bibliothèques qui se vident!! L’industrie du divertissement vaut-elle mieux que la lecture, pour levier essentiel pour l’épanouissement intellectuel et mental du citoyen?

Un constat sans appel que les décideurs ne sauraient négliger sans risquer de faire le lit d’une société inculte.